Le château de Roquefixade (09)

Accès libre. Pas d'accès pour les véhicules (environ 30 mn de marche depuis le village)Temps de visite total estimé : 1h30.

Voir quoi ?

Les vestiges d'un spectaculaire château du pays cathare, moins connu que Quéribus ou Montségur, moins grand que Peyreperthuse, mais beaucoup plus sauvage !

Construit au XIe s. et occupé jusqu'au XVe s., c'est un ensemble plutôt petit et ramassé, qui épouse les contours d'un relief très escarpé. On entre dans la forteresse par une étroite porte fortifiée, en contrebas du rocher. Le sentier de randonnée traverse la basse-cour (les remparts sont bien visibles de chaque côté du plateau) puis amène les visiteurs à l'entrée de la haute-cour, dans laquelle on pénètre par une tour-porche très bien conservée. La cour donne ensuite accès au donjon, entouré de deux salles basses aux murs impressionnants, ainsi qu'à l'indispensable citerne. Le château n'est pas la première utilisation de ce site perché : au sommet de l'éminence rocheuse qui surplombe la cour, des bâtiments antiques (non conservés) ont été découverts.

Qu'est-ce que c'est ?

Beaucoup moins fréquenté que Montségur (et gratuit en plus!), nous recommandons particulièrement la visite de Roquefixade à ceux qui fuient les flots touristiques.

Roquefixade est une magnifique expression de l'histoire du pays cathare, où se développa, entre le début du XIIe s. et la terrible chute de Montségur en 1244, ce qui a été appelé l'hérésie cathare.

Le château appartenait aux seigneurs de Pailhès. Vassaux des comtes de Toulouse et de Foix, ils ont pris une part active à la croisades contre les Albigeois (c'est-à-dire les cathares)... Du côté de Raymond VI de Toulouse, puis de ses successeurs, ils étaient donc impliqués dans la croisade contre les Albigeois, mais étaient en même temps ennemis de Simon de Montfort, le principal représentant du pape.

Vous suivez ?

Pourquoi y aller ?

Pour l’authenticité du site, qui rappelle très bien ce qu'était l'hérésie cathare : un souci de pureté et d'élévation des hommes dans le rejet (entre de nombreuses autres choses) du luxe et des modes de vie de l'époque.

La vue est imprenable depuis le sommet de l'éperon rocheux auquel le château est accroché, et il est facile de se représenter comment, de là-haut, on pouvait se sentir loin du monde.

Le château semble en effet au bout d'une presqu'île suspendue en l'air ! Il est, de fait, édifié à l'extrémité d'un piton rocheux rattaché au plateau adjacent par une mince bande de terre (sur laquelle s'étend la basse-cour).

Effet garanti !