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Nécropole gauloise, villa et trésor romains
Que feriez-vous de vos richesses, si nous n'avions pas de banques ?
Hop, l'argent dans un bas de laine sous le matelas, l'argenterie dans la toiture et les bijoux dans un coffre au fond de la cave ! Cela s'est fait pendant des siècles… Et dans une villa romaine, où est la meilleure cachette ?
Celle de Villers-Vicomte était un trou dans un fossé à moitié comblé qui marquait la limite du domaine. Ce qui est certain, c'est qu'elle a été efficace, puisque les 5 plats et gobelets de bronze qui composaient ce trésor enfoui à la fin du IIIe siècle n'ont été redécouvert qu'en 1993.
Les tracés autoroutiers sont de riches pourvoyeurs de sites archéologiques. Lors de la construction de l'A16, au sud d'Amiens, l'un des sites découvert était une petite villa romaine, à La Rosière (Villers-Vicomte). Implantée au Ier siècle de notre ère sur les vestiges d'un habitat et d'une nécropole du Ier siècle avant notre ère, elle s'est développée et restructurée pendant quelques 300 ans. Elle est notamment passée d'un établissement agricole à une exploitation comptant aussi un centre artisanal (grands fours) et a même connu une période d'abandon.
C'est à la toute fin de la période de vie de ce domaine, vers 280, qu'a été enfoui un lot de 5 récipients de bronze, le plus grand, un vase cylindrique de 31 cm de diamètre, abritant les 4 autres : 2 assiettes creuses et 2 gobelets. De telles découvertes ne sont pas si rares qu'on l'imagine souvent. En 2007-2008, par exemple, un ensemble de ce type a été mis au jour à Reims, bien rangé dans le fond de la cave d'une maison de la ville romaine. Les plats, bols et cuillères en bronze et argent étaient soigneusement roulés dans du tissu blanc. Les éléments mis au jour à Villers-Vicomte étaient peut-être dans le même cas, mais les conditions du terrain n'ont pas permis la conservation d'un contenant (coffret de bois ?) ou d'un tissu d'emballage.
Une station du Mésolithique
Plusieurs concentrations d'éclats de silex témoignent ici d'une occupation longue qui s'étale entre 8 300 et 6 500 av. J.-C. Ces ensembles d'artefacts révèlent la présence de groupes humains qui ont vécu et travaillé ici, dans cette boucle de l'Oise et à proximité de sa confluence avec la Seine. Les éléments et objets retrouvés permettent de restituer les modes de vie de cette période, les activités pratiquées et leurs évolution, durant cette phase de transition culturelle et climatique qu'est le Mésolithique.
L'outillage en silex est très différent de celui du Paléolithique supérieur et se caractérise notamment par une industrie microlithique (les éléments façonnés et utilisés sont très petits) et l'invention de l'arc. C'est aussi une période de réchauffement climatique, qui fait évoluer les environnements de conditions glaciaires à des conditions tempérées, plus facile à vivre.
Une chose est sûre : les habitants du Chemin fin d'Oise aimaient les noisettes grillées, dont plusieurs spécimens ont été retrouvés. Rien de tel pour se détendre à l'apéro que des fruits secs grillés accompagnés d'un bon saucisson de chevreuil. Ah, la vie était quand même plus douce que quand il fallait chasser le bison par -30 ° !
L'équipement d'un cheval de La Tène ancienne
Au lieu-dit le Saula, les travaux d’exploitation d’une carrière mettaient au jour à la fin du XIXe siècle les vestiges archéologiques d'une très probable nécropole à incinération du Second Age du Fer.
Hélas, le site fut dégagé sans ménagement et seuls quelques objets en on été conservés. Parmi ceux-ci, une série de pièces de harnachement en bronze recueillies sur un squelette de cheval. Leur étude permet de préciser l’aspect général d’un dispositif de monte de la fin du Ve siècle avant notre ère ou du début du IVe siècle. On retrouve plusieurs types de boucles de bride, des anneaux et crochets de harnais, les différentes parties de 2 mors, des éléments de clouterie décorative et des phalères de différents formats.
Ces objets mis au jour dans le Tarn-et-Garonne ressemblent beaucoup à des modèles provenant de l'Aude et de tombes à char de l'est de la France. Une preuve de la diffusion de pratiques sociales (la mise en scène du cheval) et de codes esthétiques au sein de l'élite du monde celte, en ce début de période laténienne.
Le château de Courtrai
Le château dit "de Courtrai" porte simplement ce nom parce qu'il bordait l'ancien faubourg de Courtrai.
Construit à la toute fin du XIIIe siècle par Philippe le Bel, à l'occasion de la "guerre de Flandre" (1297-1305), le château occupait une position stratégique en bordure de la ville, collé à la Basse-Deûle, dont un bras canalisé faisait le tour du rempart. Le fort avait la particularité d'être muni de 2 portes, l'une ouvrant sur la campagne, l'autre sur la ville. Il a été entièrement démantelé à partir de 1577 et remplacé dès les années suivantes par un quartier d'habitation.
Les vestiges de ses fondations ont ressurgi en 2017 à l'occasion de travaux de construction. Une portion de la courtine et l'amorce d'une tour sont réapparus sur 2,5 m de hauteur, donnant l'occasion d'observer le mode de construction des fortifications. En blocs de calcaire monumentaux et briques, les 2 murs successifs et accolés formaient un rempart de 7,50 m d'épaisseur !
Une villa viticole du Haut-Empire
Les vestiges ont été observés avant la construction d'un lotissement. Ce sont ceux d'une exploitation gallo-romaine, qui se développe et s'enrichit entre le début du Ier siècle de notre ère et la fin du IIe siècle. Si elle n'a été vue que de façon incomplète, il est possible de comprendre les activités pratiquées dans cette petite villa durant sa phase d'apogée (fin Ier s.-IIe s.) de notre ère.
Autour d'une cour carrée pourvue d'un bassin, la maison d'habitation du propriétaire et de sa famille (pièces IV à VIII) faisait en effet face à un ensemble de constructions dédiées à la production et au stockage du vin : des pressoirs à vis associés à 4 cuves de pressage du raisin et une soixantaine de dolia (grandes jarres enterrées) dans un entrepôt, qui permettaient de stocker 250-300 hectolitres de vin.
Un beau témoignage qui montre le développement rapide de la production de vin en Gaule Narbonnaise, qui alimentait le marché régional mais s'écoulait aussi vers les frontières de Germanie et de Britannia, tout autour de la Méditerranée, et jusque dans les comptoirs éloignés de la Mer Rouge et de l'océan Indien.
Site paléolithique effacé par l'érosion
Ce gisement situé sur la côte sauvage du Croisic se présentait sous la forme d'une nappe de surface de mobilier lithique abondant et bien homogène, comprenant de nombreuses lamelles et pointes de la fin du Paléolithique supérieur.
Le site, qui était visible en surface, était connu depuis la fin du XIXe siècle, puis a été prospecté dans les années 1980, avant d'être fouillé en 1984 et 1986. Il était temps, car les vestiges étaient en train de disparaître. Pas du fait de travaux d’aménagement modernes, mais sous l’effet conjugué de l’érosion naturelle du littoral et du piétinement du gisement par les touristes, depuis les années 1960. Ce n’était pas volontaire : les silex taillés ne se reconnaissent que si on a l’habitude de les voir !
De la capitale romaine à la ville moderne
Conduites dans la ville basse de la Bourges actuelle, les fouilles ont duré pas moins de 2 ans. Juste assez pour comprendre l'intégralité de la superposition des couches archéologiques accumulées depuis 2 000 ans en continu !
A l'époque romaine (Ier-IVe siècles), ce secteur en bordure de la capitale antique d'Avaricum était occupé par un dense quartier résidentiel et commerçant, construit sur d'épais remblais servant à assainir le sol, très proche des marais de l'Yévrette. Plusieurs maisons et des entrepôts ont notamment été mis au jour.
Au IVe s., les bâtiments sont démantelés et le quartier devient une sorte de friche, progressivement mise en culture, tandis qu'une nécropole a été installée à côté, entre le VIe et le IXe siècles. Jusqu'au XIIe siècle, le secteur reste un espace cultivé en bordure de la ville.
Les berges de l'Yévrette sont ensuite réorganisées et un important quartier artisanal et commerçant s'y développe, particulièrement actif entre le XIIIe et la fin du XVe siècle, avant d'être dévasté par un incendie. Le secteur est alors reconstruit suivant un plan d'urbanisme différent, qui restera le même jusqu'à la réalisation du "quartier Avaricum", dans les années 2000.
Succession de campements préhistoriques
20 000 ans de fréquentation régulière de ce coteau dominant la vallée du Cher, belle performance pour un camping, non ?
L'endroit a en effet été occupé plusieurs fois au Paléolithique supérieur, d'abord durant l'Aurignacien, vers 30 000 avant le présent, puis durant le Gravettien, il y a quelques 25 000, et enfin le Magdalénien, vers 17 000 av. le présent. Le site a une dernière fois été occupé au Mésolithique, il y a environ 9 000 ans.
Les campements, lieux de vie et de travail, étaient caractérisés par des foyers, des amas de silex issus de l'accumulation des déchets de débitage, des outils de chasse et des pointes de flèches.
Pourquoi ce site était-il si attractif ? Du fait de la présence de gîtes (gisements) à silex de bonne qualité, de la proximité des cours d'eau et vraisemblablement de l'abondance du gibier.
La ferme (fin du Ier siècle av. notre ère/début du Ier siècle de n. è) a été implantée sur un lieu d'inhumation des IIIe-Ier s. av. n. è. Deux sépultures ont été vues, mais elles pouvaient faire partie d'une petite nécropole. Cette dernière a été détruite lors de la construction de la ferme, constituée d'un enclos délimité par un fossé. La ferme n'a été vue que partiellement. On en connaît un bâtiment en matériaux périssables, qui pourrait mesurer 16-17 m sur 8 m. L'élévation était sans doute en bois et torchis. Deux foyers ont été retrouvés, de même qu'un silo pour stocker le grain.
Les éléments retrouvés, s'ils évoquent une forte tradition gauloise (modes de construction, organisation) remontent au moment de la fin de l'indépendance et aux premières décennies après la guerre des Gaules. Ils révèlent le maintien de traditions qui ne s'estompent que très lentement après la conquête romaine.
En 1704, l'architecte Jules Hardouin-Mansart reçut l'ordre de Louis XIV de construire un nouveau pont sur l'Allier, pour remplacer l'ancien, emporté lors d'une inondation. La construction a débuté en 1705, mais a été interrompue par une crue exceptionnelle en 1710. Les dégâts étaient tels que le chantier n'a pas pu reprendre et le projet a été abandonné jusqu'en 1753, date du début de l'édification du pont Régemortes, qui est toujours utilisé.
Notons que les vestiges de l'ouvrage dessiné par Mansart ont été mis au jour juste à l'aval du pont Régemortes, ce qui montre que l'emplacement n'était pas si mal choisi. Les fouilles ont révélé les différentes phases de mise en œuvre du chantier et ont permis de comprendre comment le bâti s'est effondré.
Outre les massifs de fondation des piles et une partie des élévations, de grands éléments d'échafaudage ont été mis au jour, ainsi que l'épave d'un chaland, écrasé par l'écroulement des maçonneries.
Un quartier de potier et une nécropole, le long de la Voie de l'Océan
(Remarque : le site de la rue du 47 rue du Chapeau Rouge n'est bien sûr pas isolé. Comme dans toutes les villes anciennes qui sont restées des agglomérations actives, Lyon est riche de centaines de sites archéologiques, plus ou moins étendus, découverts lors de travaux d'aménagement et documentés depuis quelques 200 ans).
Là où il y a maintenant une école maternelle, qu'y avait-il y a 2 000 ans ? Exactement au même endroit, on se trouvait à la périphérie de Lyon, sur la Voie de l'Océan, la grande route romaine qui partait de la capitale des Gaules pour rejoindre l'Atlantique, un peu l'équivalent d'un de nos autoroutes.
Au cours du Ier siècle de notre ère, le secteur a connu l'équivalent des phases de croissance périurbaine que nous connaissons de nos jours : sur les bas-côté de la voie, c'est d'abord une carrière de pierre qui a été aménagée, pour alimenter la monumentalisation en cours de la nouvelle colonie romaine. C'est ensuite une zone artisanale qui s'est développée, sous la forme d'un dense quartier d'ateliers de potiers.
Dans le même temps, une nécropole a été implantée le long de la voie. Son extension constante finira par recouvrir la zone artisanale, abandonnée à la fin du Ier siècle. La nécropole est restée en activité jusqu'au haut Moyen Âge.
La réalisation de travaux d'assainissement a révélé un réseau de galeries et de salles, sur 3 niveaux, jusqu'à 10 m sous le sol actuel. A quoi servaient-elles ? Bien qu'elles communiquent entre elles, ce ne sont pas des tunnels pour s'échapper.
Il ne s'agit pas de tunnels pour s'échapper, mais d'une série de caves, réutilisant les espaces déjà excavés de petites carrières de pierres. Trois puits avaient été creusés au fond de ces galeries.
Le mobilier céramique retrouvé à la fouille a permis de comprendre que les 1ères carrières avaient été creusées au XIVe siècle, sans doute pour alimenter le chantier de construction des nouveaux remparts. Après avoir servi de caves, elles ont été pour la plupart abandonnées aux XVIe et XVIIe siècles et progressivement comblées par des dépotoirs.
La fouille des Epineaux était très étendue (4,5 ha). De quoi bien visualiser le plan des occupations qui se sont succédées sur le site ! Dans l'Antiquité romaine, le paysage était structuré par plusieurs habitats ruraux, comprenant des édifices maçonnés (maisons et bâtiments agricoles) entourés de champs délimités par des fossés et des haies.
A partir du haut Moyen Âge, mais surtout aux XIe-XIIe siècles, un village entouré d'un large fossé ovale s'est développé, avec ses maisons sur poteaux, ses ateliers, les silos pour stocker les grains et même un petit cimetière. La grande densité des vestiges montre que le secteur était très attractif !
Comment battre monnaie sans matière première ? La possession et l'exploitation de gisements d'argent et d'or étaient très précieuses, au temps où la valeur des monnaies reposaient pour grande partie sur leur bon aloi, c'est-à-dire la qualité et la quantité de métal précieux qu'elles contenaient.
L'Ardèche a justement connu au Moyen Âge une activité minière intense. A flanc de montagne, les mines d'argent du gisement des Anciens ont ainsi été exploitées entre le XIe et le XIIIe siècle. Les fouilles ont révélé un ensemble de chantiers d'extraction très bien conservés, prenant la forme de puits de mines donnant accès, à plusieurs mètres de profondeur proches de la surface, à des galeries horizontales. Ces chantiers étaient associés à un véritable « quartier industriel », concentrant les ateliers où étaient concassés les débris rocheux et les lieux de vie des mineurs.
Cet ensemble d'armes offensives et défensives, en bronze et en fer, a été découvert en 1958. Il était composé de 42 objets, parmi lesquels des pointes et talons de lance et de javelot, des épées et poignards, sabres, coutelas et couteaux, un casque, des éléments de cuirasse et des pièces de harnachement de cheval.
Ce gisement, isolé dans l'espace, a été compris comme un dépôt votif, sur une voie de passage difficile. En provenance du monde hellénistique, ces objets témoignent par ailleurs des échanges soutenus entre l'aristocratie celte locale de ce piémont alpin et les premiers marchands grecs et étrusques exploitant les circuits commerciaux vers l'arrière-pays.
Dans la plaine de la Tille, le site est traversé par l'ancien lit d'une rivière, probablement active il y a 10 000 ans et progressivement comblé. Ce lieu, probablement resté humide, a été fréquenté sporadiquement aux âges du Bronze et du Fer (Ier millénaire av. notre ère).
Au début de l'époque romaine (Ier siècle), des fossés sont creusés et dessinent une série d'enclos, probablement liés à l'élevage. Un chemin traversant l'ancien chenal est également aménagé, bordé de deux larges fossés : c'est la preuve que cette zone restait humide et qu'il fallait la drainer pour l'exploiter et la franchir ! De l'autre côté du chenal, un dernier enclos abritait, lui, l'habitat. Bâtiments, puits et divers outils documentent la vie quotidienne d'il y a presque 2000 ans.
Un cippe est un tronçon de fût de colonne servant de support à une indication, le plus souvent gravée sous forme d'inscription. Sa forme peut également être celle d'un morceau de pilier. Le terme est utilisé avant tout pour désigner un petit monument funéraire antique, stèle ou épitaphe. S'il était percé d'un trou à son sommet, il pouvait recueillir les cendres d'un défunt ou des offrandes.
Celui du Terral était encore en place en 1979 et était effectivement muni d'une cavité au sommet. Rien dans son style ne le rapprochait de l'époque romaine, et il était gravé d'une haute croix chrétienne. D'après son inventeur, il s'agissait d'un reliquaire, qui aurait donc abrité des ossements d'un saint du haut Moyen Âge. Ce monument était le dernier vestige en place d'une église paléochrétienne disparue, mentionnée dans des textes médiévaux.
Ce petit dolmen était connu, et a été fouillé car menacé par l'extension d'une carrière. Il en restait les dalles verticales, la dalle de couverture ayant basculé sur un côté. Bien que déjà fouillé auparavant, ce dolmen a livré quelques outils et armes en silex (hache, poignards, flèches) et quelques fragments de céramique, derniers témoins d'objets déposés avec le ou les défunts qui ont été inhumés dans cette tombe au Néolithique final (IIIe millénaire av. J.-C.).
Cette fouille a permis la découverte de traces d'occupations successives durant plusieurs millénaires : une sépulture collective du Néolithique, aménagée avec des dalles verticales, mais surtout une rarissime stèle gravée de la même période. Cette stèle s'apparente aux dalles anthropomorphes, décorées de divers motifs et représentant un humain vêtu et armé, typique d'une période comprise entre 3 500 et 2 500 av. J.-C.
La dernière occupation identifiée est une activité de production de céramique d'époque mérovingienne, dont cinq fours, et diverses traces d'activités artisanales (verre, métallurgie).
Trois grands fours de production de tuiles ont été découverts, datés de la période romaine. Tous sont fabriqués de façon identique, avec une chambre de cuisson et un conduit de chauffe. Seul un de ces fours n'a jamais été achevé, et n'a donc jamais servi.
Ces témoignages d'une activité artisanale s'intègrent dans un secteur déjà anciennement peuplé, car ils succèdent à un enclos gaulois, mais également plusieurs sépultures qui s'échelonnent entre le Néolithique et l'âge du Bronze.
Quelques traces de l'âge du Bronze (silos de stockage de grain) appartiennent à une occupation déjà repérée en face.
Les vestiges romains appartiennent à un grand habitat gallo-romain, sans doute une villa : bâtiments en bois, puits, bassin d'agrément circulaire et canalisations. Des fragments de tôle en bronze pourraient correspondre à des ex-votos offerts à des divinités et déposés dans le bassin. Ainsi cet habitat comporterait, comme c'est souvent le cas, un petit lieu de culte à une divinité dont on ignore le nom.
Les fouilles ont conduit à repérer un vaste enclos délimité par un fossé, et correspondant à une ferme de la fin de l'époque gauloise. Cet enclos comprend un second enclos emboité, l'ensemble de l'espace comprenant 9 bâtiments sur poteaux. Typique des ferme de la fin de l'époque gauloise, ce site a livré les habituels déchets liés à la vie quotidienne : céramique, objets métalliques, fragments d'ossements animaux.
Divers indices ont été découverts :
- des vestiges de la Préhistoire ancienne (11 000-9000 ans), dont des éclats de silex appartenant à une zone de débitage de la matière première;
- une aire de stockage de l'âge du Bronze (vases de stockage de grandes dimensions);
- un bâtiment du 1er âge du Fer;
- un hameau de la fin de l'Antiquité (IVe-Ve s. apr. J.-C.), dont plusieurs bâtiments ont été déc ouverts, de même que des aménagements de bord de ruisseau et des indices d'une activité métallurgique
Chose peu fréquente, ce cimetière a été utilisé à des périodes bien différentes. Deux tumulus se rapportent aux VIIe-VIe s. av. J.-C. 31 sépultures sont d'époque romaine, et il faut sans doute considérer cette petite nécropole comme associée à une villa. Les sépultures sont principalement des incinérations, les restes brûlés ayant été déposés dans des urnes. Les tombes elles-mêmes sont des fosses dans lesquelles urne et objets (offrandes) sont déposées.
Quelques inhumations, pratique bien distincte, correspondent à une période plus tardive autour des Ve-VIe s. apr. J.-C.
Cette nécropole est de dimensions assez modestes, comprenant une centaine de tombes dans un espace quadrangulaire de 25 m sur 15 m. Elle a été utilisée à l'époque mérovingienne, entre le 6e et le 7e s. apr. J.-C. Deux orientations très nettes organisent les tombes, révélant peut-être deux phases distinctes d'utilisation. Les tombes ont été aménagées dans des fosses, le plus souvent avec un cercueil pour accueillir le corps. De nombreux éléments métalliques révèlent que les corps étaient habillés, comme souvent à cette période (boucles de ceinture, fibules, colliers). L'une des tombes se distingue par la présence d'armes, et pourrait être celle d'un chef de communauté. D'autres tombes masculines comportaient également une arme. L'ensemble est le miroir d'une petite communauté rurale structurée, qui a enterré ses morts durant un siècle demi au même endroit.
Les dépôts isolés d'objets en métal sont courants à l'âge du Bronze. Celui-ci, assez exceptionnel, trouvé par hasard lors de travaux agricoles, a livré de nombreux objets : des boutons en bronze, deux bracelets en bronze et trois très belles coupes en bronze. Les boutons sont fréquents et trouvés régulièrement dans des dépôts identiques dans toute l'Europe occidentale. Ils présentent des déchirures et des perforations intentionnelles. Les bracelets sont imposants (40 g et 102 g) et typiques de cette période. Les coupes sont plus rares, d'autant dans cet état. Elles ont servi à stocker les autres objets et à les protéger (couvercle). L'ensemble est daté du Bronze final (IXe s. av. J.-C.). Ces dépôts, assez courants, sont de fonction encore mal identifiée : dépôt de métal pour des artisans ? Dépôt à vocation cultuelle ?
Ce trésor découvert en 1865 était contenu dans un vase en céramique. Malheureusement, il n’en reste aujourd'hui que… 8 pièces, sauvées par un musée, tandis que les autres ont été revendues… Ces pièces en argent sont de différents types, probablement à rattacher à des ateliers du centre de la Gaule (peuples des Bituriges, des Pictons, des Carnutes). L'hypothèse est qu'elles étaient nettement antérieures à la Guerre des Gaules. Quant à savoir qui les avait caché là... on l'ignore, mais celui qui avait accumulé et caché ce trésor n'est jamais venu les rechercher !
La fouille a livré deux fosses datées du 1er âge du Fer (autour du VIIe s. av. J.C.). Elles appartiennent sans doute à un habitat situé à proximité immédiate. Ces fosses ont une fonction inconnue, mais l'une d'entre elles a une forme qui évoque un silo, grande fosse servant à stocker du grain. Elles ont servi ensuite de dépotoir. De ce fait, elles ont livré de grandes quantités de fragments de céramique, mais également de silex taillés. Ces quelques indices indiquent que ces lieux étaient peuplés et occupés, et amènent de nouveaux éléments sur les modes de consommation des population du 1er âge du Fer.
Les vestiges dessinent une occupation de plusieurs siècles. On y trouve des édifices sur poteaux porteurs, des silos et diverses fosses. Les déchets laissés par les populations (graines, céramique, ossements animaux) permettent de reconstituer la vie quotidienne, les modes de consommation, et même les activités pratiquées autour de 500-400 av. J.-C.
L'élément majeur de cette fouille est un tronçon d'une enceinte du Néolithique moyen (Ve millénaire av. J.-C.), constituée d'une palissade. Elle a été observée sur 60 m, mais doit se prolonger bien au-delà de l'emprise fouillée.
Un bâtiment sur poteaux, une sépultures et diverses structures archéologiques correspondent à une partie d'une ferme des premiers siècles du Moyen Âge (VI-VIIe s. apr. J.-C.).
Quelques vestiges rappellent une occupation durant l'âge du Bronze (une tombe à incinération) et de la période antique, mais le cœur de ces occupations est probablement situé à proximité et en périphérie.
Une centaine de bâtiments construits sur poteaux a été retrouvée, rappelant que plusieurs générations se sont succédées sur ce site durant près de trois siècles. Il s'agit d'habitations, mais aussi d'espace dédiés aux activités et d'une place dénuée de toute construction. Ainsi, de nombreux indices témoignent d'activités de travail du fer et du cuivre. Des fibules mais aussi des épées ont été fabriquées dans des ateliers de l'agglomération. Celle-ci avait de toute évidence un rôle commercial pour les campagnes alentours.
Cette ferme est utilisée depuis la fin du Ve s. av. J.-C. et jusqu'à la veille de la conquête romaine. Elle est structurée autour d'enclos emboités, les uns servant à abriter l'habitat, les autres aux activités agricoles et pastorales. Des chemins desservaient tous ces espaces. Des bâtiments sur poteaux et à architecture en matériaux périssables correspondent aux parties d'habitation. Divers objets retrouvés rappellent les activités variées pratiquées dans ce type de ferme : outils, restes d'activités métallurgiques domestiques notamment.
La collégiale a été édifiée au début du XIe s. et remaniée au XIIe s. Ce sont environ 200 sépultures qui ont été retrouvées lors des fouilles, certaines antérieures à l'édifice et d'autres correspondant à la phase d'utilisation de l'église. La nécropole la plus ancienne a été utilisée entre le Ve et le Xe s. apr. Les inhumations sont en sarcophage ou en pleine terre. On y observe un équilibre entre hommes, femmes et enfants, sans trace de regroupements familiaux ou de sectorisation par âge ou par sexe.
Le cimetière paroissial apparaît en même temps que l'église. Les sépultures sont en sarcophage principalement, mais également en pleine terre, un seul cercueil en bois ayant été découvert. L'étude des corps permet de mieux comprendre l’évolution dans le temps des pratiques, mais également l'état sanitaire des populations locales.
Le cimetière est utilisé au 2e âge du Fer, entre la fin du 4e s. et le 2e s. av. J.-C. Ce sont 46 sépultures qui ont été retrouvées, le plus souvent aménagées dans des petits enclos carrés ou circulaires. Comme c'est le plus souvent le cas pour cette période, c'est l'inhumation qui est la pratique utilisée par les populations pour enterrer les défunts. Ceux-ci sont accompagnés de nombreux objets servant d'offrandes ou révélant un habillement et des équipements ou un armement. Ce cimetière remarquable dresse le tableau des pratiques funéraires de cette période, de leur évolution au fil des générations, mais également l'organisation générale, autour de noyaux (familiaux ?) et les gestes du quotidien associés aux rituels funéraires.
Lors de travaux agricoles, ce torque (un épais collier) est apparu dans les terres qui avaient été excavées. Il est constitué d'une barre de cuivre massive, à section rectangulaire, presque totalement fermée en forme d'ovale. Les extrémités ont été tordus en forme de spirale. Un fragment de bracelet en bronze et un fragment de poignard en silex, trouvés à proximité, pourraient marquer la présence d'une tombe de l'âge du Bronze détruite.
Bien que de petites dimensions, cette fouille a livré des vestiges d'une occupation du changement d'ère, dont subsistent des traces de poteaux en bois et de palissades de grande longueur. Cette occupation la plus ancienne est remplacée par une rue, installée un peu plus tard, et bordée par un portique. Un puits gallo-romain, découvert lors de la fouille, a été exploré jusqu'au fond, à une profondeur de 18 m. Ayant servi de dépotoir, il a livré de nombreux restes végétaux (graines, pollen, charbons) et de nombreux objets rejetés après que le puits ait été abandonné. Ces "poubelles" sont de fort précieux indices pour reconstituer la vie des habitants d'il y a près de 2000 ans !
Ce secteur correspond à la partie nord de la ville romaine de Vesunna, capitale des Pétrocores. Un bâtiment y a été édifié dans la première moitié du Ier s. apr. J.-C. puis reconstruit quelques décennies plus tard. Il s'agit alors d'un vaste édifice destiné au stockage et à des activités artisanales (forge, déchets de métallurgie).
Quelques vestiges découverts dans l'emprise de la future route témoignent d'une occupation au Moyen Âge. Il s'agit de fossés, de quelques fosses et de mobilier (céramique) qui peuvent appartenir à un habitat qui s'étend au-delà des limites de la route.
L'étude de la céramique montre qu'elle remonte au 13e s. et qu'elle regroupe différentes formes : oules (pots), cruches, pichets et bouteilles, bien connus par des production régionales découvertes sur d'autres sites de la même époque.
Ce cimetière gaulois a été fouillé en grande partie dans les années 1930, après que des vestiges aient été découverts lors de travaux agricoles. Ce cimetière a été utilisé par des communautés de façon discontinue entre le 4e s. et le 1er s. av. J.-C. (370-80 av. J.-C. environ d'après les objets). Même s'il a été fouillé seulement partiellement, il révèle le passage de l'inhumation à la crémation durant cette période, la présence d'une sépulture de guerrier et d'objets typiques de cette période (vases, torques, éléments d'habillement, armement).
Cet habitat , qui remonte à près de 7000 ans, a été découvert lors de travaux pour une déviation routière. Les vestiges, très mal conservés, sont ceux d'une grande maison appuyée sur des poteaux en bois. Longue de 20 m, cette maison s'apparente aux bâtiments identiques, dits maisons danubiennes, qu'on retrouve à la même époque un peu partout en Europe. Le mobilier céramique retrouvé permet de restituer des grandes bouteilles et un bol, tandis que le silex, de provenance locale, présente de nombreux types d'outils (lames, grattoirs, burins, etc.). On ignore si cette maison était isolée ou associée à d'autres bâtiments, hors de l'emprise des fouilles. Elle vient en tout cas compléter nos connaissances sur le Néolithique ancien et les modes de vie dans ce secteur de Normandie.
Ce vaste sanctuaire rural a été révélé par les travaux d'aménagement du Technopôle proche du circuit automobile. Étonnant site, constitué de multiples bâtiments en maçonnerie à caractère religieux : chapelles, temples et même des thermes et un petit théâtre ! Cet édifice de spectacle est régulièrement associé aux grands sanctuaires ruraux en Gaule, les cérémonies religieuses étant associées à des spectacles lors de grandes manifestations qui attiraient les populations des campagnes. Le site a également une particularité : une tourbière (zone humide) a été aménagée, et de nombreux éléments en bois y ont été retrouvés. On compte notamment des offrandes (ex voto) correspondant à des membres (jambe par exemple), déposées là pour demander à une divinité une guérison ! Sacré site qui vient éclairer l'occupation de la partie occidentale de la cité des Eduens et des marges du Morvan à l'époque romaine.
Un atelier de verriers des années 1700 étaient connu par les archives. Ces fouilles ont confirmé la présence d'un four détruit et d'un grand dépotoir. Celui-ci contenait des éléments du four (briques, creusets), des blocs de verre de différentes couleurs et des déchets du travail du verre. Tous ces éléments permettent d'identifier les types de vaisselles qui étaient fabriqués au 18e s. dans cet atelier : il s'agissait principalement de coupes de forme variée et décorées, sur des modèles qu'on connaît également à Orléans et en Normandie.
Cette épave, située à 55 m de profondeur, a livré une importante cargaison qui révèle les circuits commerciaux méditerranéens de l'époque romaine : vaisselle en verre, blocs de verre bruts, verre à vitre principalement, qui font de cette épave un cas rare qui documente la circulation du verre entre provinces. Amphores et autres céramiques appartiennent vraisemblablement aux objets usuels utilisés à bord.
Les fouilles permettent d'estimer à plus de 17 tonnes la cargaison de verre brut, probablement depuis un port italien vers un port gaulois de Méditerranée. Les faibles dimensions du bateau lui permettaient même sans doute de remonter directement jusqu'au port d'Arles sans avoir à changer d'embarcation dans le delta du Rhône.
A l'occasion de la construction de la LGV, un vaste habitat rural a été découvert. Les fouilles ont révélé plusieurs bâtiments édifiés sur poteaux en bois, une grande palissade et plusieurs dépotoirs. Ces derniers contenaient de très abondants restes de céramique, vestiges de la consommation des communautés qui ont habité ce lieu. Plusieurs silos (de grandes fosses profondes) ont été découvertes, et servaient au stockage des céréales. Ce type d'habitat, connu par ailleurs à proximité à Préguillac, à Barbezieux ou à Dompierre-sur-Mer, révèle les modes de vie de cette période (8e-5e siècle), dans les régions de plaine. Ils viennent compléter ce que l'on sait des occupations de hauteurs à fonction défensive de la même époque (éperons barrés).
Ce site fouillé avant la construction d'une autoroute a été identifié avant tout pour les vestiges du Moyen Âge : poteaux, fosses, silos pour le stockage du grain et fossés matérialisent un petit habitat occupé entre le IXe s. et le XIe(XIIe s.
Sous ces vestiges sont apparues six fosses contenant quatre sépultures du Néolithique, ainsi que deux dépôts d'animaux complets.
Les sépultures sont des inhumations, dont une sépulture double (deux personnes inhumées dans la même fosse). Les sépultures sont réparties de façon hétérogène, distantes de 10 m à près de 50 m. L'une d'elle contenait les restes d'un enfant, accompagné d'un bois de cerf (une offrande probablement). D'autres étaient accompagnées de vases.
L'analyse fait également apparaître que les défunts ont probablement été inhumés dans des anciens puits, progressivement arasés et dont il ne restait, au moment de la fouille, que le puits. Reste la question de l'habitat auquel il faut associer ces sépultures, encore inconnu.
Lors de travaux agricoles, ce sont trois grandes excavations qui ont été découvertes fortuitement. Il s'agit de grands silos, de forme conique et à ouverture circulaire, creusés dans le sol et surmontés d'une élévation en pierre sèche. Profonds de près d'1,50 m, ces silos étaient destinés à stocker des denrées, en général du grain. Ils signalent donc un habitat gallo-romain à proximité. Il est possible que ces silos aient été creusés dès le début de l'Antiquité, pour servir de bassins de décantation, et qu'ils aient été, plus tard, réutilisés pour stocker des vivres.
La découverte d'un four du Ier s. apr. J.-C. met en lumière la production de vin en Touraine dès l'Antiquité, car les amphores produites sont d'un type qu'on associe au transport du vin. D'autres types de récipients en céramique commune ont également été produits dans cet atelier (notamment des cruches). Petite curiosité : une marque de potier sur une amphore, qui révèle le nom du potier : SACROVIR. Nom connu par ailleurs et associé à une aristocratie gallo-romaine qui a pu compléter ses revenus par le contrôle d'activités artisanales.
Ce théâtre a un diamètre de 100 m. Il a été édifié en tuffeau et en calcaire, en terre cuite et en sable. Ce matériau, très abondant en Sologne, a été utilisé pour constituer de très importants remblais. Il a été abandonné et progressivement démonté à partir du IIIe s. , même s'il a servi de lieu d'occupation au IVe s. (y compris quelques sépultures).
Ce théâtre n'était pas isolé, puisqu’il est associé à différents édifices dans sa périphérie, qui constituent un grand sanctuaire rural, probablement lié à une agglomération qu'on connaît mal.
Ce cimetière gaulois (IIIe-Ier s. av. J.-C.) est situé… dans le cimetière actuel ! Ce sont 19 sépultures qui ont été observées, dont plusieurs ont livré de nombreux objets : récipients en céramique, épée avec son fourreau, anneau et fer de lance (tombe de guerrier). On souligne que toutes les tombes sont des inhumations, qui montrent le maintien de traditions à une époque où l'incinération de vient la norme.
La ferme est organisée autour d'une cour. Les bâtiments sont disposés le long de cet espace qui permettait la circulation entre les différents espaces d'habitation, de travail et de stockage.
L'ensemble de la ferme était fermée par un mur de clôture, sur au moins 3500 m². Si la ferme n'a pas été observée dans son intégralité, des éléments témoignent d'un confort et d'un luxe certains : éléments d’hypocauste (chauffage par le sol), briques et colonnes en briques, verre à vitre. L'ensemble évoque une petite villa, centre d'un domaine qu'on ne connaît que partiellement.
Cette ferme gallo-romaine a connu de nombreuses évolutions au cours des siècles. Plusieurs édifices sur poteaux ou maçonnés ont une fonction d'habitation ou agricole. L'un des bâtiments pourrait avoir abrité un pressoir, témoignant de la fabrication de vin dans la région.
La fouille a montré que le site de l'église avait, plusieurs siècles auparavant, servi de nécropole. Sept sépultures témoignent de la présence d'un petit cimetière de la fin de l'Antiquité. Un édifice à abside est construit plus tard, vers le VI e s.. Il pourrait s'agit d'une première église, à laquelle est également associé un cimetière, premiers signes de la christianisation du lieu et de la région.
Une église romane a été détruite, à cet emplacement, au milieu du XIXe s. Lors des travaux de aménagement de la place, un sarcophage en marbre a été retrouvé, témoignant de la présence d'une sépulture de la fin de l'Antiquité (Ve s.). Le symbole en X sur ce sarcophage atteste qu'il s'agit d'une sépulture chrétienne. La présence d'un mur gallo-romain montre également que le lieu était occupé dès l'Antiquité, sans doute par des gens fortunés. Les autres sépultures sont également datées entre l'Antiquité et le tout début du Moyen Âge, rappelant que l'emplacement actuel du bourg abritait sans doute une petite communauté qui s'est christianisée.
La cabane, retrouvée lors de travaux d'exploitation de carrières, est de forme rectangulaire, longue de 3 m et large de 2,5 m. Elle correspond à une excavation de 20 cm environ de profondeur, à fond plat. La trace de poteaux a été observée dans chaque angle. Il s'agit d'un fond de cabane, base d'un petit bâtiment doté d'une toiture portée par des poteaux. Datée de la transition Antiquité/haut Moyen Âge, elle appartient peut-être à un ensemble plus grand, ou était isolé et dépendant d'une ferme.
Cette fouille a montré l'existence de plusieurs bâtiments du Néolithique ancien (Ve millénaire av. J.-C.) bâtis sur poteaux. Les objets associés à cette occupation sont des outils de pierre (matières premières locales) et quelques récipients en céramique. Quelques anneaux en schiste (sans doute de Bretagne) constituent des objets remarquables.
De rares vestiges rappellent une occupation à l'âge du Bronze ancien (2200-1 600 av. J.-C.), sans qu'il soit possible d'en savoir plus (un silo et une fosse de fonction indéterminée).
L'occupation de l'âge du Fer est plus conséquente et dure plusieurs siècles. Au 1er âge du Fer se rattachent des silos (stockage du grain), un puits et un petit bâtiment, qui sont sans doute à rattacher à une ferme peu éloignée. L'occupation gauloise des deux derniers siècles av. J.-C. correspond à une véritable ferme, enclose par un fossé, et où on trouve les traces d'habitations et de bâtiments d'exploitation.
Cette petite nécropole, menacée de destruction par différents travaux et par des pillages réguliers, a été fouillée et a livré 13 tombes. Mais ce cimetière comprenait à l'origine de nombreuses autres sépultures, malheureusement détruites.
Utilisé pendant environ 100 ans (350-450 apr. J.-C.), le cimetière comprend des inhumations qui respectent différents alignements : ils pourraient correspondre à des périodes d'utilisation. Les corps étaient déposés dans un coffrage de dalles et parfois de bois. Elles contenaient diverses offrandes accompagnant le défunt : céramique (vases, gobelets, urne, bol), éléments de parure (boucles d'oreille en argent, épingles, bracelets, bagues, colliers) et divers objets de la vie quotidienne (couteau, boucle, aiguisoir, fusaïole en os). Les défunts ont tous été enterrés de la même façon : sur le dos, les bras le long du corps.
Bien que détruit en partie, ce petit cimetière révèle les coutumes funéraires de la fin de l'époque romaine. Les défunts sont sans doute ceux d'un petit domaine rural situé à proximité.
Les vestiges permettent de reconstituer une partie d'un habitat de l'âge du Bronze ancien, période comprise entre 2 200 et 1 600 av. J.-C. Des trous ayant servi à implanter des poteaux matérialisent d'anciens bâtiments en matériaux périssables, tandis que des silos et autres fosses rappellent les fonctions agricoles et de stockage associées à l'habitation. Une tombe d'un immature (nourrisson) a également été retrouvée. Une découverte est plus difficile à interpréter : il s'agit d'une fosse dans laquelle avaient été déposés trois jeunes bovidés, associés à quelques blocs. S'agit-il de pratiques liées à un culte ?
Une dépression naturelle a été utilisée pour aménager 16 fours à la fin de l'époque romaine (IIIe s.). Ces fours sont de fonction inconnue, mais associés à un petit bâtiment et un puits, ainsi qu'un système de fossés permettant de drainer et laisser hors d'eau la dépression. Aucun habitat n'a été identifié, et qui serait associé à cette petite zone artisanale.
Au IVe s., ces fours sont détruits et la dépression remblayée. Trois édifices fondés sur poteaux sont construits. De forme rectangulaire, ils sont accompagnés par des foyers disposés dans des petites fosses et par un grenier. L'ensemble évoque un petit habitat rural modeste, dans lequel des petites activités artisanales étaient pratiquées. Quelques tombes (8) découvertes sur la fouille voisine pourrait correspondre à la nécropole associée à cet habitat.
Ce type d'habitat est identifié et repéré par des concentrations de mobilier brisé (vases, contenants en céramique), d'ossements animaux et de fragments de silex ou d'outils en pierre. En l'absence de bâtiments conservés, ces concentrations matérialisent les lieux de vie et d'activité des populations de la fin du Néolithique, période dite du Campaniforme (IIIe millénaire av. J.-C.). A Saint-Marcel, ce sont 6 bâtiments distincts qui ont été observés, matérialisant un habitat qui employait des techniques de construction légères (tentes ?). On ignore en revanche si ces constructions légères témoignent d'une occupation courte et saisonnière, ou simplement si des éléments d’architecture en bois ont totalement disparu.
A 100 m en amont de l’actuel pont de Bellerive, une série de pieux en bois a été repérée lors d'une période de bases eaux. Au total, ce sont 90 pieux (pilots) qui forme ce pilotis observé sur une surface de 500 m² (50 m x 10 m). Leur organisation laisse penser qu'ils appartiennent à deux ponts en bois successifs. Les pieux, fabriqués à partir de chêne, sont datés par la dendrochronologie (étude des cernes du bois) et permettent de penser que ces ponts ont été édifiés entre 1524 et 1555.
Le sanctuaire est constitué d'un temple à 10 côtés délimité oar deux galeries concentriques, avec une entrée à l'est. L'ensemble a des dimensions importantes (42 m de côté environ, pour un espace intérieur de 26 m de côté). Les galeries étaient couvertes par une toiture en tuiles, probablement portées par des poteaux en bois. L'ensemble évoque un fanum, temple gallo-romain de tradition indigène, nombreux dans les campagnes de Gaule romaine. Le temple lui-même est accompagné par d'autres vestiges plus difficiles à interpréter car observés de façon incomplète.
Le site est connu depuis les années 1950. Il s'agit d'un atelier de potiers de l'époque romaine, qui a profité de la richesse locale en argile, et probablement en bois pour alimenter les fours. La localisation entre les agglomérations romaines de Condé et Évreux n'est pas non plus le hasard, ces deux villes constituant des débouchés importants pour les productions de céramique.
Cet atelier produisait des céramiques de divers types, en générale de couleur rougeâtre et grise : écuelles, ports à cuire, cruches, mortiers, couvercles, peut-être des amphores, durant une période assez courte, entre les années 150 et 250 apr. J.-C. environ. Quelques marques de potiers sont connues, permettant de repérer ces productions sur les sites de consommation locaux : les noms connus sont Ianuartus, Papa, Pixitalus, Crescentus, Marcellincellus, Paternus. Il semble en tout cas que l'atelier des Mares Jumelles n'a jamais exporté ses productions très loin.
Découverte dans un champ, cette statue représente une divinité masculine assise en tailleur. De sa main gauche, elle déverse le contenu d'une bourse (pièces de monnaie) sur ses jambes. Ce type de représentation est bien connu dans la région. Si on ignore qui est la divinité, la présence de pièces pourrait symboliser la prospérité et peut-être Mercure.
Ce temple est de forme ronde, et évoque d'autres édifices du même type (la Tour de Vésonne de Périgueux, par exemple). La cella, monument central réservé aux divinités, a un diamètre de 22 m, témoignant de l'importance du monument. Elle est encadrée par une galerie circulaire, où pouvaient circuler les pèlerins et dévots. Édifié vers les années 50-60 apr. J.-C., il a été abandonné à la fin de l'Antiquité, et a sans doute servi de carrière pour d'autres constructions au cours du Moyen Âge.
Ce dépôt comprend 15 haches en bronze neuves ou très peu utilisées. Elles ne semblent pas avoir été déposées dans un contenant. Ce type de dépôt est assez courant pour cette période du Bronze moyen (1 600-1 400 av. J.-C.). On y trouve des haches de fabrication locale ainsi que quelques haches provenant d'un autre atelier. L'ensemble constituait sans doute une réserve de métal... qui n'a jamais été récupérée par son propriétaire !
Cette ferme est de forme carrée, organisée autour d'une cour centrale. C'est un plan classique, l'ensemble des pièces étant desservies par cet espace central. C'est seulement lors d'une phase d'agrandissement qu'une galerie de façade est ajoutée, flanquée de deux petits pavillons aux angles. L'état de conservation des murs est bon, permettant d'étudier les modes de construction, en maçonnerie typiquement romaine.
Si cette villa ne présente pas d'équipements témoignant d'un grand confort et de luxe (peintures, mosaïques, chauffage), elle apparait comme une grosse ferme, située aux portes de la capitale de cité Auch. Sans doute participait-elle à l'exploitation des campagnes, aux mains d'un petit propriétaire ou exploitant qui alimentait le marché urbain.
Les travaux ont montré l'existence d'un bracelet et d'une fibule en bronze, ainsi que de nombreux tessons de céramique. Les fouilles ont également révélé la présence d'une cabane et d'une sépulture. Bien qu'observés sur une petite surface, ces vestiges témoignent d'une occupation de hauteur dès le Néolithique, et à la transition entre les âges du Bronze et du Fer.
Plusieurs bâtiments matérialisent cette ferme des IX-Xe s. apr. J.-C. Tous sont construits en matériaux périssables et fondés sur des parois ancrées sur des poteaux. Des dépotoirs ainsi que quelques silos (grandes fosses destinées à stocker du grain) et un chemin nous renseignent sur une ferme du Moyen Âge où les fonctions d'habitation et de production étaient bien distinctes et séparées.
Les vestiges sont ceux d'une officine de potiers des IIe-IIIe s. apr. J.-C. Ils comprennent vingt fours complets, dont l'étude permet de comprendre parfaitement leur fonctionnement.Les céramiques produites étaient des formes communes servant au quotidien, qui ont pu être commercialisée grâce à sa localisation à seulement 7 km de la Somme, rivière permettant un transport commode.
Cette fouille a a livré les rares vestiges d'une occupation du début du Moyen Âge, qui pourrait correspondre à un ensemble monastique des premiers siècles du christianisme. Le site est structuré par un grand enclos d'au moins 2700 m², délimité par un double fossé. L’élément central est une petite église construite dès le Ve-VIe s. apr. J.-C. Elle est d'un plan assez simple, avec une abside orientée vers l'Est encadrée par un portique en U divisé en cinq espaces. Les dimensions modestes (115 m²) et le plan sont typiques des églises de cette période. Plusieurs édifices en matériaux périssables ont également été identifiés à proximité et également datés de la même période. Des sépultures (environ 29) ont également été retrouvées, dans l'église et à ses abords. Elles sont datées entre le VIIe et le IXe-Xe s.
L'ensemble évoque un petit site associant habitat et édifice de culte. L'hypothèse des auteurs de la découverte est qu'il s'agit d'un site lié à une petite communauté monastique des premiers temps chrétiens.
Un atelier de tuiliers gallo-romains
Le site a livré plusieurs fours ayant servi à la production de tuiles, de briques et de pesons (poids de terre cuite servant dans les métiers à tisser). Très bien conservés, ces fours ont été utilisés pendant un temps assez court (1-2 générations) pour la production d'éléments de construction et pour la vie quotidienne, dans un secteur très densément occupé, où les besoins étaient importants.
Un petit cimetière mérovingien (VIe s. apr. J.-C.)
Les travaux agricoles ont mis au jour, en 1957, une série de tombes appartenant à un petit cimetière mérovingien (VIe s. apr. J.-C.) . Il correspond sans doute à l'espace funéraire d'un habitat peu éloigné qui n'est pas connu.
Neuf tombes ont été retrouvées. Elles sont toutes constituées de coffrages en dalles de calcaire locale. La partie supérieure était formée de dalles posées de champ, afin de former une couverture en bâtière. Certaines de ces tombes contenaient plusieurs défunts, enterrés successivement ; il pourrait s'agit de sépultures familiales. Des objets déposés auprès des défunts ou appartenant à leur habillement renseignent sur les défunts et les pratiques funéraires d'époque mérovingienne : boucles de ceinture, restes de tissu, ciseau en fer.
Des carrières gallo-romaines
Des fronts de taille antiques ont été retrouvés lors du dégagement des déchets d'exploitations plus récentes du calcaire. Les vestiges permettent d'identifier les différentes étapes, depuis l'extraction jusqu'à la taille des blocs. Ceux-ci étaient destinés à un marché local en particulier, d'importants vestiges étant connus à proximité (théâtre de Thénac). Des blocs ébauchés étaient encore en place, en particulier des bases de colonnes.
Un habitat du Moyen Âge (XIe-XVe s.)
Cet habitat du Moyen Âge a été occupé depuis le XIe s. jusqu'au début du XVe s. Il présente une série de bâtiments à pans de bois puis maçonnés, des foyers et des silos (pour le stockage du grain), organisés autour de chemins et dans des enclos. Ce grand habitat, ancêtre du village actuel, regroupait différentes unités d'habitation, différentes familles, et devait s'étendre au nord comme au sud. Bien que la fouille ne permette pas toujours d'identifier la fonction des bâtiments, des espaces dédiés à l'habitation, au bétail et aux activités artisanales ou de stockage ou ont été reconnues.
Une occupation du Néolithique ancien (Ve millénaire av. J.-C.)
Bien que les vestiges ne soient pas très abondants (fosses), ils ont livré des éléments qui montrent une occupation qui remonte au Néolithique ancien (Ve millénaire av. J.-C.), de la culture dite du Villeneuve Saint-Germain. Cette datation est possible grâce à la découverte de quelques objets en silex, mais également en céramique (vases). Ces éléments sont les témoins d'une occupation ancienne, à quelques encablures de la baie du Mont-Saint-Michel, à une époque à laquelle les groupes humains sédentarisés améliorent les technologies liées aux activités agricoles et d'élevage.
Un oppidum gaulois et une agglomération romaine
Le site est situé sur un plateau triangulaire bien défendu. Il était renforcé par un rempart constitué d'un talus et d'un fossé.
Une occupation est reconnue dès le Ier âge du Fer et le début du IIe âge du Fer (800-400 av. J.-C. environ). Mais c'est surtout dans les deux derniers siècles av. J.-C. que l'occupation se développe et que se développe une vraie agglomération.
Cette agglomération est profondément modifiée et restructurée dans les années 60-15 av. J.-C. : l'habitat prend alors des formes différentes, profondément inspirées de l'urbanisme romain. Les maisons prennent alors la forme des maisons typiquement romaines (domus), organisées autour d'un atrium ou d'une cour centrale, témoignant des profonds changements dans la société après la conquête.
Une nécropole gallo-romaine
Ce sont six tombes à incinération et trois inhumations qui ont été observées lors de la construction de logements. Ces sépultures pourraient appartenir à une nécropole plus vaste, datée des IIIe-IVe s. apr. J.-C. Aucune habitation n'est connue à proximité, mais habituellement ce type de petit ensemble funéraire dépend d'une grande ferme, et servait à inhumer les défunts de la famille.
Une borne milliaire gallo-romaine
Cette borne est un bloc sur lequel était gravée une inscription indiquant qu'en 97, sous l'empereur Nerva, cette borne a été implantée là pour indiquer les distances sur la voie. Il manque malheureusement l'indication de distance, mais également du point de départ (probablement Saintes/Mediolanum Santonum). On ignore également sur quel axe a été posée cette borne, et la mise en oeuvre d'une route vers le littoral à cette période n'est pas à exclure.
L'épitaphe d'un riche Romain
Ce beau marbre funéraire a été découvert lors de travaux. Il appartient à un monument funéraire dédié à un certain Buculus, dont on peut deviner l'aisance. Sans doute ce mausolée se situait-il, comme souvent, à proximité du domaine familial. Le monument associe à Buculus sa femme, Titulla. Il est adressé aux dieux Mânes (Dis Manibus), qui s'occupent des défunts après la mort.
Traduction : "Aux Dieux Mânes de Buculus, fils de Nammus, et à Titulla, fille d'Homulus, sa femme, ainsi qu'à leurs descendants".
Occupation du Paléolithique
Ces petits gisements ont livré des restes d'outillage en pierre d'il y a environ 10 000 ans. Des restes de nucleus rappellent également que la fabrication d'outils a été réalisée sur ce site. Bien que les vestiges soient très peu denses et peu abondants, ils témoignent d'une fréquentation peut-être brève mais régulière de la région.
Habitat et atelier monétaire gaulois
Cette ferme gauloise est constituée de deux grands enclos : l'un était occupé par les habitations, l'autre dédié à des activités agricoles et au bétail. L'enclos utilisé pour l'habitat est occupé par plusieurs bâtiments en matériaux périssables ancrés sur des poteaux. Un mobilier abondant a été découvert, dont des amphores à vin d'Italie du Sud, caractéristiques des modes de consommation des élites gauloises.
L'un des bâtiments avait une fonction rare : il a abrité un atelier de frappes de monnaies en bronze au IIe s. av. J.-C. Ce type d’atelier est constitué d'une fosse comblée par des blocs, constituant une plateforme de travail. Le foyer était assez similaire à ceux qu'on connaît pour la fabrication d'objets en bronze. La différence et l’identification d'une fabrication de monnaies se fait par la découverte de flans monétaires, morceaux de bronze taillés et pesés pour être ensuite frappés sur le coin, moule qui donne l'empreinte à la pièce.
Les monnaies frappées sont attribuées au peuple des Pictons, qui occupaient cette région à l'époque gauloise. Quelques exemplaires étaient connus, mais on ignorait jusqu'alors où elles avaient frappées. Il semble donc que l'atelier des Rochereaux en soit l'origine, permettant ainsi d'identifier un nouveau centre de production, aux mains de l'aristocratie gauloise du IIe s. av. J.-C.
Un pont gallo-romain
Installée en bord de Saône, la ville romaine de Cavillonum/Cabilliounum était, forcément, équipée de ponts ! Détruit lors de bombardements en 1944, le pont Saint-Laurent avait en effet une origine antique ! On connaît aujourd'hui, grâce aux découvertes d'après-guerre et grâce aux fouilles subaquatiques, la localisation des piles qui soutenaient le pont gallo-romain. Au nombre de cinq, elles étaient, comme souvent, dotée d'une extrémité en forme de pointe, tournée vers l'amont, pour briser la force du courant. Des pieux utilisés pour ancrer ces piles ont été datés, et révèlent une construction vers le début du IIIe s. apr. J.-C.
Serpent ou bélier ?
Des travaux ont livré de nombreux objets et matériaux de construction (tuiles) qui montrent l'existence d'un ou plusieurs édifices gallo-romains. Une sculpture découverte sur ce site, et représentant un monstre mi-bélier mi-serpent est originale : si cette association est connue dans d'autres sculptures, on y voit rarement toute la partie inférieure du bélier. Quant à sa fonction, si elle est assurément liée à un culte, elle n'est pas précisément connue. Mais la présence à peu de distance de la source de la Théols pourrait indiquer un culte liée à ces sources.
Un drôle de dauphin !
La présence de vestiges gallo-romains à Briou est connue par des photographies aériennes et par la découverte d'objet en surface. Parmi ceux-ci, une plaque de terre cuite représentant un dauphin. Elle correspond sans doute à un élément décoratif de toiture. Ce type de représentation est associé par hypothèse à un lieu de culte, le dauphin étant régulièrement associé à un usage funéraire (mausolée) ou à un contexte religieux (temple, chapelle).
Aux temps des premiers chrétiens de Gaule
Comprise dans l'enceinte de l'ancien couvent Saint-Césaire, cette église a été identifiée grâce à la découverte d'une vaste abside construite en petits blocs soigneusement agencés (construction dite "en petit appareil) et conservée sur une hauteur qui atteint 2,50 m ! A l'intérieur de cette abside, une seconde abside au sol surélevé était pavée par des dalles de marbre : il pourrait s'agir du banc presbytéral, réservé aux religieux. Des lambeaux de mosaïques polychromes ont également été retrouvés, témoignant du soin avec lequel cette église a été construite. Datée des Ve-VIe s. apr. J.-C., cette église pourrait, d'après les dernières hypothèses, correspondre à la première cathédrale d'Arles.
Une stèle gallo-romaine
Lors de travaux, des vestiges appartenant à un habitat de la ville romaine de Grand ont été découverts. On y a notamment retrouvé une cave creusée dans le sol et dont les murs étaient en petit blocs soigneusement disposés. Sur le sol de cette cave, une stèle était posée, sans doute rejetée là après l'abandon de l'habitation. Des personnages sont encadrés par des colonnes, et l'ensemble représentent un bâtiment avec une toiture à deux pans. La stèle met en scène 5 personnages, tandis que la partie inférieure représente des cuves superposées, un chaudron et un pot. Il s'agit d'une scène de métier, mais plusieurs hypothèses sont envisageables : fabrication de médicaments ? de savon ? de verre ?
Enquête sur la charcuterie gallo-romaine !
Le secteur de la ZAC Sextius Mirabeau est connu pour son importante nécropole de la ville romaine. A proximité immédiate, hors de l'espace funéraire, un dépotoir révèle des habitudes alimentaires romaines et un goût prononcé pour… la charcuterie ! L'abondance de restes d'ossements animaux évoque des rejets liés à une activité artisanale de boucherie. La grande majorité provient de porcs et de bovins. Le type d'ossements retrouvés, mais également la façon dont la viande a été découpée, suggèrent qu'il s'agit d'une activité spécifique, destinée à la production de mets particuliers. On connaît ainsi, par les sources écrites, une grande quantité de plats et de types de charcuterie fort appréciés à l'époque romaine. Cette découverte vient confirmer que des artisans pouvaient se spécialiser dans un marché sans doute très porteur !
Des thermes gallo-romains
Ces thermes gallo-romains ont été découverts en 1833, un peu par hasard. Si toutes les pièces n'ont pu être dégagées, la présence d'un hypocauste (chauffage par le sol) et le plan général permettent d'identifier des pièces froide, tiède et chaude, typiques des thermes. Il s'agit de toute évidence d'un ensemble qui dépendait d'une villa, habitation aristocratique qui disposait de ses propres thermes. On ne sait où est cette demeure, mais elle est sans doute située à peu de distance.
Une nécropole mérovingienne et carolingienne
Sur un total d'environ 300 tombes, ce sont 55 tombes qui ont été fouillées. La nécropole a été utilisée principalement à l'époque mérovingienne, mais également, de façon plus marginale, jusqu'à l'époque carolingienne. Un édifice en bois pourrait correspondre à un bâtiment religieux, marquant des pratiques chrétiennes dès les premiers siècles du Moyen Âge. Une tombe avec un dépôt d'armes pose la question de la présence d'élites dans ce cimetière associé à une communauté rurale. De même, une exceptionnelle plaque-boucle porte un motif chrétien, témoignage des bouleversements religieux qui touchent les populations, y compris dans les campagnes.
Une sépulture gauloise
Un ensemble de trois fosses a livré du mobilier montrant qu'elles appartiennent à une sépulture gauloise (transition IIe-Ier s. av. J.-C.) : charbon de bois, une épée glissée dans son fourreau en tôle de fer, arme d'hast (long manche avec une lame ou une pointe) qui sont passés au feu, fibules, céramique et ossements brûlés. L'ensemble correspond aux restes d'une crémation, dans laquelle des objets ont été associés à un défunt. Cette sépulture apparaît isolée, et on ignore si l'érosion a détruit les autres tombes, ou s'il s'agit réellement d'une sépulture de guerrier isolée.
Une plaque émaillée celtique
Cette plaque de harnais a été découverte lors de travaux agricoles, mais aucun autre vestige n'a été identifié à proximité. Fabriquée en bronze, elle est ornée de splendides décors géométriques en émail rouge et jaune. On connaît des plaques similaires en Angleterre, qui présentent de mêmes décors en spirales. En excellent état, cette plaque du début du Ier s. apr. J.-C. a sans doute peu servi.
Aux origines romaines du vin de Bourgogne
Si le site a livré des vestiges d'une occupation du Néolithique final (IVe millénaire av. J.-C.), une ferme-étable de l'âge du Bronze (IIe millénaire av. J.-C.), ainsi que divers indices d'occupation du Ier millénaire av. J.-C., il est surtout connu pour avoir montré la présence d'un vignoble gallo-romain.
Ce vignoble est facilement identifiable par les fosses alignées, qui correspondent aux pieds de vigne. 31 rangs ont été repérés, s'étirant sur une longueur de 110 m au maximum. Surtout, la limite de ce vignoble n'a pas été vue, et il s'étendait donc au-delà de l'emprise fouillée.
Au total, ce sont 339 fosses de plantation qui ont été observées. Elles sont distantes en moyenne de 2,78 m et ont des dimensions assez standardisées (0,90-1,23 m de long pour 0,50-0,57 m de large). De forme rectangulaire, elles ont livré quelques éléments permettant de les dater des Ier-IIe s. apr. J.C. Ce vignoble atteste ainsi pour la première fois la culture de la vigne en Bourgogne dès l'époque romaine ; il rejoint les attestations des sources écrites qui évoquent la vigne à la fin de l'Empire dans le secteur d'Autun. Et l'occupation romaine très dense connue dans ce secteur de Gevrey-Chambertin révèle sans doute la présence de domaines qui tiraient une partie de leurs revenus de la fabrication de vin.
Un habitat du Néolithique (Ve millénaire av. J.-C.)
Ce site d'habitat du Néolithique a été fouillé avant l'extension de gravières. Trois maisons ont été découvertes, construites avec des poteaux porteurs. Ce sont de grandes maisons ( 30 m sur 7 m pour l'une d'entre elles), typiques de cette période dite du Villeneuve-Saint-Germain (Ve millénaire av. J.-C.). La très bonne conservation des vestiges a permis d'identifier que ces grandes maisons allongées étaient cloisonnées, et que les différents espaces avaient des fonctions spécifiques : habitation, stockage, activités.
Un vaste cimetière mérovingien
Le cimetière, accolé au nord de l'église, a été repéré à diverses reprises lors des travaux d'aménagement de la route qui longe l'église au nord, au XIXe et au XXe siècles.
Le cimetière mérovingien a occupé un espace assez vaste de 150 m sur 30-40 m, soit 4-5 fois la surface du cimetière moderne. La plupart des tombes était aménagé dans des sarcophages en calcaire de Jonzac. Les couvercles étaient presque tous en bâtière à 4 pans (en forme de toiture). Seules quelques tombes plus simples, aménagées dans un coffrage de pierre, ont été observées lors des fouilles.
De façon générale, les tombes étaient orientées vers l'Est, avec parfois un léger décalage.
Très peu d'offrandes ont été retrouvées, ce qui est assez habituel dans les tombes de cette période dans le Sud-Ouest. On note quelques vases mais également des éléments plus importants et découverts dans deux tombes dont le défunt est connu par une inscription (Etémerius et Dolena) : plaque-boucle en bronze, scramasaxe (poignard), fibule et boucle de ceinturon.
Sur tous les sarcophages retrouvés dans les fouilles de 1964, une inscription rappelait le nom du défunt. Lors des fouilles de 1860, les fouilleurs avaient également noté le nom gravé sur les sarcophages. Dans certains cas le nom est accompagné d'une croix.
Exploitation gauloise d'or
Les mines d'or gauloises du Limousin sont connues déjà depuis longtemps. Cette fouille en révèle de nouvelles traces, sous la forme de mines et d'un puits d'extraction du minerai. Certains de ces chantiers atteignent une profondeur qui atteint 20 m, témoignant du haut niveau technique des mineurs gaulois. Utilisée aux IIIe-IIe s. av. J.-C., cette grande exploitation est associée à une aire de lavage du minerai, associant canaux et cuvettes destinées à traiter les sables pour que l'or, par gravitation, se dépose en petites paillettes. Il s'agit en effet, ici, d'or alluvial, sous la forme de petites particules prises dans les sables.
L'épitaphe d'un vétéran de l'armée romaine
Cette inscription romaine a été découverte par hasard en 1950. Cette stèle funéraire assez grossière provient sans doute d'une petite nécropole rurale, comme en témoigne la découverte à peu de distance d'une autre épitaphe. Le texte est le suivant :
T(itulus) p(ublice) p(ositus).
Maturius Fuscus, emeritus ex legione (secunda) Aug(usta), missus honesta missione, de suo sibi. Epulavit pagum
Il s'agit de la stèle funéraire d'un certain Maturius Fuscus, vérétan de l'armée au IIIe s. apr. J.-C., sans doute revenu sur ses terres d'origine après avoir quitté l'armée. Installé sur des terres publiques ou ayant acheté un domaine grâce à sa solde, un vétéran avait en général un statut assez aisé par rapport aux populations rurales, sans pour autant appartenir à la catégorie des notables. Ce propriétaire moyen se devait, par son statut, d'offrir à la population un monument, un banquet ou tout autre acte qui marquait son statut. Dans notre cas, c'est un banquet qu'il a offert à la population de sa circonscription (le pagus), dont on ne connaît pas le nom.
Nécropole du chef-lieu des Lingons
Cette découverte se situe dans la périphérie de la ville romaine d'Andemantunnum, chef-lieu de la cité des Lingons. Elle vient renseigner une partie de nécropole située en bordure nord de la ville. Si les découvertes sont partielles, elles ont toutefois montré la présence de deux cercueils en bois et de deux stèles funéraires. Les cercueils étaient cloués, et remontent sans doute au Ier ou au IIe s. apr. J.-C. Les deux stèles présentent une inscription dédiées aux défunts. L'une évoque un monument funéraire élevé pour Medullina, fille de Norbanus, la seconde évoque un affranchi (Auguste), affranchi d'un certain Cimber.
Ferme gallo-romaine, habitat mérovingien et carolingien
Tout cela est connu grâce.. aux travaux d'aménagement de Disneyland Paris !
A l'époque romaine, dès le Ier s. apr. J.-C., une grande ferme est organisée dans un enclos délimité par un large fossé, sur près de 27 000 m². L'habitat est composé de bâtiments en pierre et en matériaux périssables.
C'est à partir du VIe s., après deux ou trois siècles d'abandon, que le site est réoccupé sous la forme d'une vaste enceinte quadrangulaire de 190 m sur 140 m, qui réutilise l'enclos gallo-romain. On y trouve de nombreux bâtiments en matériaux périssables, à la fois des habitations et des espaces dédiés aux activités agricoles, des silos, des fours et même un petit cimetière. Bien que de très grandes dimensions, ce site correspond dans doute au grand domaine d'une unique famille, assez similaire à la villa romaine. vers l'époque carolingienne, la réorganisation de l'habitat pourrait signifier que le domaine est partagé et les terres réparties entre plusieurs groupes, témoignant de mutations importantes des campagnes et de leur exploitation.
Un dépôt de haches en bronze
Ce sont 155 haches en bronze qui ont été retrouvées à l'occasion de travaux agricoles. Elles constituait un unique dépôt de 71 kg, qui entre dans des séries connues de dépôts du même type et remontant au IIe millénaire av. J.-C.
Si la fonction de ces dépôts reste hypothétique (réserve de métal ? dépôt culturel ou symbolique ? marqueur de territoire ?), ces outils amènent des éléments sur l'outillage de cette période, sur les techniques de la métallurgie alors centrée sur les alliages cuivreux.
Un enclos du Moyen Âge (XIIe(XIVe s.)
L'élément majeur de ce site est un enclos de forme ovale (39 m x 32 m) délimité par un fossé, sans qu'aucun talus n'ait été repéré. Le fossé, large mais peu profond, était traversé par une passerelle en bois dont divers éléments ont été retrouvé., montrant un approvisionnement en bois d’œuvre aux alentours (chêne, hêtre, frêne, noisetier, prunier). Différentes fosses à la fonction indéterminée ont livré des restes de bois et divers objets en céramique.
Cet enclos appartenait sans doute à un ensemble plus vaste situé en périphérie, mais qui n'a pas été fouillé et qui a peut-être été occupé jusqu'au XVe s. : habitat avec partie d'exploitation ? site à fonction partiellement défensive ?
Des occupations de la Préhistoire ancienne
Ce vaste site a été occupé au Mésolithique et au Néolithique ancien (7e et 5e millénaires av. J.-C.). Près de 4000 pièces lithiques et 600 fragments de céramique documentent ces deux occupations distinctes. On y perçoit l'évolution majeure que représente le Néolithique, avec l'apparition de la céramique, qui témoigne d'une sédentarisation des populations, qui pratiquent de façon de plus en plus importante des activités agricoles et l'élevage.
Un atelier de fabrication de céramique sigillée
Cet atelier a produit des céramiques sigillées, vaisselle rouge luisante et d'aspect vernissé très commune dans l'ensemble du monde romain. Les fouilles ont livré des éléments de fours, des céramiques trop cuites et vitrifiées et de nombreux fragments de vaisselle. Les potiers ont travaillé dans cet atelier dans un laps de temps assez court, dans le 1er quart du Ier s. apr. J.-C. Cet atelier s'intègre dans l'ensemble des autres ateliers localisés autour de Montans, et qui ont produit à de très grandes échelles de la céramique imitée des produits fabriqués en Italie (céramique d'Arezzo). Bols, plats, assiettes et vases sont les principales formes produites dans cet atelier, encore très inspiré par les modèles italiens que les potiers copiaient (forme, style).
Une voie romaine secondaire en périphérie de Langres
C'est un tronçon long de 400 m de long qui a été fouillé, permettant d'observer le tracé et les modes de construction de cette voie secondaire. Créée vers le début du Ier s. apr. J.-C., la voie a des caractéristiques constantes : largeur de 8 m, soubassement sur la technique du "hérisson", c'est-à-dire des pierres dressées sur leur tranche, pierres massives en bordure et revêtement de pierre et de terre. Dans les secteurs bas, plus humides, des fossés permettaient de drainer et de canaliser les eaux de ruissellement.
Comment date-t-on cette voie ? Par des objets perdus sur la chaussée, qu'il s’agisse de clous, de fragments d'harnachement d'hipposandales (ferrure fixée aux sabots des chevaux) ou d'une clochette en bronze.
Quand au tracé, il reste hypothétique, mais cette voie secondaire pourrait correspondre à un carrefour entre les grandes voies qui se dirigeaient, depuis la ville voisine de Langres, vers Bâle et vers Besançon.
Autel funéraire d'Aufidia Antiochis
Ce très bel autel a été découvert lors de l'aménagement d'un lotissement. Il provient d'un secteur où d'autres monuments funéraires antiques ont été régulièrement trouvés. L'inscription est encadrée par des colonnettes et surmontée d'un motif sculpté. Le texte est simple est facile à lire :
"Aux Dieux Mânes d'Aufidia Antiochis, Sextus Aufidius Thiasus à son épouse très chère".
Il s'agit donc de la dédicace d'un mari à son épouse décédée, qui la confie aux esprits, aux âmes des morts (dieux Mânes). Elle est datée de la fin du Ier s. apr. J.-C., La famille des Aufidii est connue dans plusieurs province et vient d'Italie. L'utilisation d'un surnom (Antiochis et Thiasus) oriental pourrait révéler qu'il s'agit d'un couple d’affranchis, anciens esclaves libérés par leur maître. Le monument imite les grands tombeaux des riches notables, sans en atteindre la démesure. Si ce couple devait sans doute être assez aisé, il n'était pas aussi riche que ceux qui édifiaient de splendides mausolées au bord des grandes voies qui rayonnaient autour de Lugdunum !
Un four à chaux de la fin du Moyen Âge
Ce four a été découvert lors de prospections destinées à inventorier toutes les traces des activités de potiers du Moyen Âge et de l'époque moderne. Il s'agit d'un cylindre de 2,80 m de diamètre délimité par des parois en mélange de terre et de graviers. Destiné à être chargé par le bas et par le haut du four, on y alternait des couches de bois et de calcaire. L’objectif était, par le feu, de réduire le calcaire en poudre, chaux qui sert ensuite à tous les travaux de maçonnerie. Quelques fragments de poterie permettent de faire remonter ce grand four à la fin du XIVe s. ou au début du XVe siècle.
Une longue occupation du Moyen Âge
La fouille menée sur la butte qui supporte aujourd’hui l'église a montré que l'occupation la plus ancienne du site est son utilisation comme cimetière. Sarcophages, tombes en pleine terre ou en cercueil en bois sont au nombre de 117, témoignant de la présence d'un important habitat dès le VIe s.
A l'époque carolingienne, alors que le cimetière n'est plus utilisé, le lieu est de nouveau occupé, mais désormais par un habitat difficile à caractériser car largement détruit par les aménagements postérieurs.
Car les vestiges les plus imposants correspondent à l'aménagement de la hauteur comme motte castrale, c'est-à-dire comme lieu fortifié, ancêtre des forteresses en pierre. La butte est renforcée et artificielle, entourée d'un fossé, et l'espace intérieur, doublé d'une basse-cour, est occupé par des bâtiments. Ce changement majeur intervient vers le XIe-XIIe s. lorsque le lieu marque la puissance et le pouvoir de la famille seigneuriale d'Olby.
Un habitat de hauteur de l'âge du Bronze et du Ier âge du Fer
Le plateau est séparé des ruines du renommé château de Chalucet par un profond fossé dont l'origine n'est pas connue, mais probablement recreusé et entretenu au Moyen Âge. La plupart des vestiges sont connus par des ramassages de mobilier en surface, qui indiquent une occupation sur un vaste espace et sur une durée comprise entre 2000 et 650-600 av. J.-C. Ces occupations de hauteur sont caractéristiques de cette période de la fin de l'âge du Bronze et du Ier âge du Fer, où la localisation sur des reliefs bien défendus était très recherchée.
L'agglomération romaine d'Aquae Siccae
Cette agglomération est connue par les itinéraires antiques, sur la voie qui reliait Toulouse aux Pyrénées centrales. Son nom rappelle le caractère marécageux du lieu. De très nombreuses découvertes y situent un ensemble de bâtiments, trois trésors monétaires, deux nécropoles et une voie, qui montrent l'importance de cette agglomération. Celle-ci comporte un probable temple circulaire, des habitations, peut-être des bâtiments liés à l'accueil des voyageurs, un atelier de tisserand, et un grand complexe lié à la gestion de l'eau (bassins, canalisations).
Des fours à briques du XVIIe siècle
Les fouilles ont permis d'identifier une occupation de l'époque de la conquête romaine, un couvent franciscain et plusieurs grands fours de fabrication de briques du XVIIe s. L'ensemble du dispositif (fours, parois) a été identifié, montrant qu'il s'agit de fours assez classiques, de forme hémisphérique. Les parois étaient détruites à la fin de chaque fournée, et reconstruite autour de la fournée suivante. Les dimensions des fours permettent d'estimer leur capacité : 120 000 briques pour deux des fours, 200 000 pour le troisième ! Ils s'apparentent en cela à quelques fours découverts à Bruille-les-Marchiennes (59), Norrent-Fontes (62) ou Douai (59).
Une agglomération de hauteur du 1er âge du Fer (Ve s. av. J.-C.)
Cette agglomération du Ve s. av. J.-C. est située sur une hauteur encadrée par deux méandres de la Mère et de la Vendée. La hauteur était défendue par un rempart fait d'une levée de terre. L'intérieur (près de 12 ha) est occupé par de nombreux bâtiments et espaces consacrés aux activités (greniers, foyers).
Camp militaire romaine
Découvert par des photographies aériennes, ce camp du début du Ier s. apr. J.-C. a fait l'objet de fouilles importantes.
Il s'agit d'un camp militaire de forme rectangulaire (292 x 217,50 m), délimité par un fossé. Des tours d'angle en bois renforçaient le système défensif. A l'intérieur, les bâtiments en matériaux périssables (bois, torchis) correspondent aux espaces administratifs, religieux et à l'habitat des soldats, organisés autour d'un système de voirie orthogonales.
Le camp a été construit après la conquête de la région, afin de finir la pacification des peuples soumis, mais également pour sécuriser les communications sur les voies qui étaient mises en place.
Des inscriptions funéraires romaines
Lors des travaux et des terrassements, de très nombreux fragments de marbre (3800 environ) ont été collectés, certains d'entre eux de très petite taille. Après tri, ce sont quatre inscriptions distinctes qui ont été identifiées. Bien que partiellement conservées, il est possible de reconstituer le texte :
1. une plaque en marbre blanc rappelle qu'une certaine Doia Tertia a fait édifier un tombeau pour son père Caius Doius, sa mère et son oncle Arrecinus Vindex
2. la plaque en marbre gris est une épitaphe faite par Firminius Faustinus à son frère Lucius. Tous deux sont des notables de la cité de Valence (questeurs, édile puis duumvir, c'est-à-dire l'un des deux magistrats chargé de diriger la cité).
3. Plaque de marbre plus endommagée, probablement une autre inscription funéraire liée à un tombeau familial
4. une inscription qui rappelle également la construction d'un tombeau pour un prêtre par son affranchie ou son esclave, Séléné.
Une motte castrale du Moyen Âge
Ce tertre encore visible dans le paysage, fortifié au Moyen Âge, est connu par les textes à partir du XIIe-XIIIe siècle. Mais son origine est plus ancienne. Le tertre a été défendu par des ouvrages de terre et des fossés et occupé pour des fonctions militaires. Cette fonction est incontestable dès qu'on examine le mobilier retrouvé lors des fouilles (carreaux d’arbalète, pièces de harnachement). Une petite garnison était donc présente aux Xe-XIe s. dans une stratégie de défense territoriale. Abandonnée au XIe s., la motte castrale a été réoccupée à partir du XVe s., mais pour des fonctions pastorales !
Un habitat gaulois
L'habitat gaulois a été repéré par la présence d'un grand fossé, qui délimitait sans doute un enclos, et probablement doublé par une palissade (restes de bois brûlés). Surtout, le fossé a servi de dépotoir pour les habitants, qui y ont rejeté de nombreuses amphores à vin importée d'Italie, production qu'on retrouve très souvent dans les habitats de cette période. Ces amphores sont accompagnées par de la vaisselle également importée d'Italie du Sud, à vernis noire, et appelée "céramiques campanienne". Les autres récipients rejetés dans le fossé sont des productions locales et régionales, servant au service, à la cuisine ou au stockage. Ainsi, même si les vestiges sont peu abondants, les rejets, les poubelles des communautés qui ont vécu là amènent des connaissances précieuses sur les modes de vie et les échanges à longue distance dans les siècles qui précèdent la conquête romaine.
Théâtre d'une agglomération gallo-romaine
Dans la tradition locale, la butte située en bordure du village était considérée comme une enceinte. Les fouilles ont montré l'existence d'un théâtre construit sur un monticule de remblais artificiel. Ce théâtre appartient à une agglomération mal connue mais centrée sur le village actuel.
Le théâtre a un diamètre maximal de 75 m. Il a été édifié entre 150 et 180 apr. J.-C., et utilisé seulement une cinquantaine d'années !
Un atelier de potiers gallo-romain
Ce secteur se situe à l'époque romaine, à l'extérieur de la ville de Lugdunum. Ces espaces périphériques sont en général occupés par les nécropoles, mais également par de grands domaines et par des activités artisanales.
Ainsi, un atelier de potiers a été installé ici, en bordure de nécropole (adossé à un mur de l'enclos funéraire), au Ier s. apr. J.-C.
La fouille a montré l'existence de six fours, de fosses destinées à préparer l'argile (par décantation), et des emplacements de tours. Cet atelier fabriquait des productions assez variées : c'est une originalité de cet atelier, qui produisaient des formes qu'on trouve habituellement dans des ateliers plus spécialisés. Abandonné au IIe s., le lieu sert à nouveau de nécropole jusqu'à la fin de l'Antiquité.
Une nécropole du VIe s. av. J.-C.
Les travaux et les fouilles qui ont suivi ont montré la présence d'un cimetière, situé au pied de l'oppidum (habitat perché) de la Font du Coucou. Au total, ce sont quatre tombes qui ont été retrouvées, dont trois en grande partie détruites (il en restait des ossements calcinés et des fragments d'objets détruits correspondant à des dépôts). Parmi ces récipients en céramique découverts, plusieurs sont d'origine étrusque, mais également grecque. Ils rappellent la richesse des échanges méditerranéens durant le Ier millénaire av. J.-C.
Un habitat gaulois (Ve-Ier s. av. J.-C.)
La découverte d'une grande stèle gauloise en pierre lors de travaux agricoles a conduit à fouiller un habitat gaulois, qui se développe et évolue depuis le Ve s. av. J.-C. jusqu'au Ier s. av. J.-C.
Au Ve s., l'habitat est une petite ferme constitué d'un enclos délimité par un fossé et de deux souterrains.
Dans les décennies qui suivent, l'habitat évolue et se dote d'un nouvel enclos, tout en restant une ferme assez modeste qui est un peu agrandie.
Vers le IIIe s., le site connaît d’importants changements : extension importante (8000 m² enclos par un fossé), mais aussi fortification du site par un large et profond fossé doublé d'un talus. Cet aspect fortifié demeure jusqu'à l'abandon du site au Ier s. av. J.-C.
Le site se distingue par la présence de souterrains, qui servaient de cachettes, de réserves ou de façon générale pour le stockage. L'évolution du site montre que les propriétaires ont un statut de plus en plus important, qu'ils montrent au travers de la fortification de leur ferme. Les fragments de stèles découvertes à proximité sont les témoignages de la présence d'une nécropole dont on ne sait rien, sinon la confirmation du statut aisé des occupants.
Une épitaphe gallo-romaine
L'arrière-cour de cette maison est barrée par la muraille de l'enceinte de la fin de l'époque romaine. Sous le crépi est apparue une stèle latine remployée dans le mur. De forme rectangulaire, cette stèle funéraire inédite de la cité des Lingons comporte un texte qui peut être assez facilement restitué :
[D(is) M(anibus)] | et memo[r ?(iae)] | aeterna(e) | Mansueti, | Mascli (filii),| Marcell|ianus, Ma|rciani (filius), he|res p(onendum) c(urauit) s(ine) d(olo) ou s(epulcrum) d(edit) :
« Aux Dieux Mânes et à la mémoire éternelle de Mansuetus, fils de Masclus, Marcellianus, fils de Marcianus, son héritier, a pris soin de faire ériger (cette stèle) de bonne foi (ou « et lui a donné une sépulture ») »
Datée du IIe s. apr. J.-C., elle mentionne des personnages dont le nom est fréquent dans l'est et le nord-est de la Gaule.
Occupation préhistorique (- 8000-9000 ans)
L'occupation préhistorique (Mésolithique) a été identifiée par la présence de nombreux objets et éclats de silex et roches locales. Elle est associée à d'autres occupations situées en contrebas, en descendant vers la rivière (la Boulogne). Les objets et divers éclats témoignent d'une occupation qui remonte sans doute à 8000-9000 ans. Les outils sont été fabriqués dans des matériaux locaux (quartzite, phtanites et silex). il s'agit de lamelles, de microburins, de racloirs, de grattoirs ou encore de perçoirs. L'ensemble permet de reconstituer la vie quotidienne de ces groupes humains de chasseurs-cueilleurs.
Un cimetière mérovingien (VII-IXe s. apr. J.-C.)
Cette nécropole a été utilisée durant le VIIe s. principalement, et probablement jusqu'au IXe s. au plus tard. 59 sépultures ont été identifiées, à proximité d'un habitat de la même période, lui-même installée dans les ruines d'une villa gallo-romaine. Les objets déposés avec les défunts (armes, parures) montrent que le cimetière a été utilisé pour inhumer les membres d'une élite, peut-être guerrière.
Un habitat de hauteur gallo-romain et un habitat fortifié du Moyen Âge
Le site occupe une petite butte de forme ovale qui domine le paysage. Le nom Andone est connu par des textes qui remontent au XIe s. (Auzona, Anzona, Andoina).
Le sommet de la butte a été occupé dès l'époque romaine, durant quatre siècles. On y a reconnu un très bâtiment en pierre (au moins 20 m x 16 m). Surtout, le site est doté d'un rempart en pierre de forme ovale à la fin de l'Antiquité (IVe s.). Il protège une aire d'environ 800 m² dans laquelle aucune trace d'occupation n'a été identifiée ; mais les aménagements du Moyen Âge ont pu les détruire, et l'hypothèse de bâtiments en bois et en terre ne doit pas être écartée.
Après l'abandon dans le IVe s., c'est seulement au Xe s. que le site est réinvesti, dans un contexte de troubles dans l'Angoumois.
L'enceinte romaine est réutilisée et renforcée, pour dresser une muraille doublée d'un grand fossé. L'intérieur est occupé par des bâtiments en pierre et en bois. Des objets de valeur indiquent la présence de personnages importants, installés là pour contrôler une partie du territoire.
Au XIe s., le comte d'Angoulême fait démanteler les fortifications et le site d'Andone est abandonné en 1028.
Un atelier de potiers du Bas-Empire (IVe s. apr. J.-C.)
Les découvertes proviennent de travaux agricoles de défonçage de parcelles. La présence de nombreux fragments de céramique et de lampes, mais également de moules indique l'existence d'un atelier de potiers. La découverte de décors permet de révéler quels types de lampes étaient fabriqués là, au IVe s. apr. J.-C. D'autres éléments montrent que l'atelier a produit également différents types de récipients : bols, cruches, assiettes, parfois décorées. Leur diffusion et leur commercialisation ne sont pas parfaitement connus (Languedoc, Provence ?).
Une sompteuse villa romaine et ses mosaïques
Découverte au XIXe s., cette villa appartient à la catégorie des immenses et luxueuses demeures gallo-romaines d'Aquitaine. Les pièces de vie sont organisées autour d'une grande cour, et sont richement décorées et luxueuses. Des thermes y sont associés, pour le bien-être des propriétaires. Une longue galerie (plus 70 m !) a livré une série de mosaïques témoignant du luxe déployé dans ces grandes villas. Ces mosaïques sont typiques de la fin de l'Antiquité, avec leurs décors géométriques qu'on retrouve dans de nombreux sites identiques de la région.
Un bras de statue d'empereur romain
Drôle d'histoire que celle de ce bras de statue en bronze : trouvé lors de creusements sur les terrasses de la Moselle, il a servi… de lampe sur la façade d'une maison, jusqu'à sa redécouverte dans les années 1980. Depuis, cet objet a été étudié et a rejoint les collections du musée d’Épinal.
Il s'agit d'un bras gauche, coude plié et de grandes dimensions (un peu plus grand qu'une taille naturelle). Ce bras appartient sans doute à une statue d'empereur. Si aucun vestige n'a été identifié lors de la découverte, ce type de statue est habituellement rencontré dans des édifices publics ou dans un grand sanctuaire.
Une inscription chrétienne du VIe s. apr. J.-C.
Cette inscription, encastrée dans le mur de l'église, est une épitaphe (inscription funéraire) du VIe s. apr. J.-C. Le texte est gravé sur du marbre blanc, et organisé sur 9 lignes. Il rappelle la mort d'une dénommée Placidia, décédée à 60 ans. Un certain nombre d'expressions dans le texte sont empruntées à des textes liturgiques bien connus des chrétiens du début du Moyen Âge. Ces termes, qu'on ne retrouve que rarement, indiquent le zèle religieux de Placidia, riche veuve dont la place était sans doute importante dans la communauté chrétienne locale.
Traduction du texte :
Reçois, apaisé, Placidia, qui forte de sa foi et de sa piété, a rempli avec soumission, ses devoirs envers toi. Riche des fruits du veuvage qui, sauf erreur de notre part, sont trente fois récompensés, elle a atteint le troisième degré qui la sépare, dans sa hiérarchie, du martyre, au terme de sa soixantième année".
Une nécropole du 1er âge du Fer (début du 1er millénaire av. J.-C.)
La nécropole, datée du 1er âge du Fer, regroupe 14 tumulus (tertres funéraires). Ces tombes monumentales étaient dotées d'un coffrage en pierre et en grandes dalles qui servait de tombe, recouvert par un grand tertre de blocs et de terre. Même si certains étaient endommagés, ils ont livré de nombreux éléments associés aux défunts (céramique, objets métalliques) et même des urnes contenant les ossements brûlés.
L'ensemble constitue une nécropole remarquable, typique des coutumes funéraires des notables des premiers siècles du 1er millénaire av. J.-C., enterrés dans des tombes monumentales regroupées dans des cimetières, et matérialisées par de grands tertres qui rappelaient dans le paysage l'importance de ces personnages dans la société.
Cimetière de Moyen Âge et tombe de pestiféré (XIVe s.)
Lors de sondages, le cimetière associé à la chapelle de Barain a été localisé, plusieurs tombes étant observées. Cette chapelle existe, d'après les sources écrites, depuis au moins la fin du XIIe siècle.
L’une des tombes se distingue car des analyses ont prouvé qu'il s'agit d'un pestiféré de l'époque de la Grande Peste de 1348. Un fragment de tissu laisse penser qu'il a été enterré dans un simple linceul, dans une fosse creusée en pleine terre. Une monnaie a été déposée près du défunt, datée du règne d'Eudes IV, duc de Bourgogne dans la première moitié du XIVe siècle.
Une nécropole du Néolithique (5e millénaire av. J.-C.)
Dans cette fouille de grande ampleur, 29 sépultures d'il y a 6500 ans ont été fouillées, appartenant à une nécropole du Néolithique moyen. Même si la proximité d'un habitat est certaine, celui-ci n'a pas été retrouvé.
Les tombes sont organisées en trois groupes bien séparés. La majorité est comprise dans un groupe bien défini de 15 tombes. Les défunts ont été déposés dans des fosses allongées. Aucun aménagement interne n'a été observé, mais quelques indices suggèrent qu'il y a pu y avoir une sorte de cercueil ou de coffrage. Une seule tombe se distingue par l'aménagement d'un coffrage supporté par des poteaux. Cet aménagement, qui devait se prolonger à l'extérieur, marquait sas doute l'emplacement de la tombe d'un personnage important.
Une partie importante des tombes a livré des offrandes : céramique et outillage en silex, parures de perles.
Cette nécropole amène des éléments importants pour la connaissance des pratiques funéraires anciennes, remontant ici à 6500 ans. Elle complète d'autres découvertes faites en Alsace pour la même période.
Une immense villa gallo-romaine et un cimetière mérovingien
Situé sur le tracé de la LGV, ce site a été fouillé afin d'observer les vestiges antiques et du début du Moyen Âge.
La villa n'a été vue que partiellement, et c'est la partie résidentielle qui a été fouillée. La villa était évidemment beaucoup plus grande, et s'étend dans les terrains alentours. Sur 470 m² dégagés, on reconnaît des pièces de vie, qui montrent un confort et une recherche de luxe évidents : thermes privés, grandes cours et jardins, fontaine. Il s'agit de la demeure d'un riche notable, centre d'un domaine dont les activités agricoles étaient une des sources de la prospérité. La villa, construite au Ier s. apr. J.-C., est occupée jusqu'à la fin de l'Antiquité (IVe-Ve s.).
Comme cela arrive fréquemment, les ruines, ou en tout cas l'habitat déserté est fréquenté au début du Moyen Âge et sert de cimetière. C'est principalement le secteur des thermes dont la fonction change de façon... radicale. Ce sont 5 tombes qui ont été découvertes, datées du VIIe-VIIIe s. Elles révèlent la présence d'une petite communauté à cette époque, à proximité ou même installée dans les bâtiments et ruines de la villa.
Un grand cimetière mérovingien (VIe-VIIe s. apr. J.-C.)
Le nom du lieu pourrait venir de "marthyr", lieu où un martyr a été enterré, mais également cimetière qui se développe ensuite autour.
Ce cimetière az été fouillé dans sa quasi-intégralité,n seule la limire est manquant. Une palissade délimitait clairement l'espace réservé aux morts. 394 tombes ont été fouillées, sur un total estimé à preès de 500. ce cimetière associe des sarcophages (18) à des sépultures qui ont été en grande majorité creusées dans le calcaire. Les corps sopnt disposés avec la tête à l'ouest, tous sur le dos. un seul individu avait la particularité d'avoir été déposé sur le côté droit.
La tombe fondatrice, celle qui a donné naissance au cimetière, est clairement identiable par un enclos délimité par un fossé.
Peu d'objets subsistent, car les tombes ont sans doute été pillées dès le haut Moyen Âge, dans le but de trouver des objets précieux. De ce fait, on dispose de très pei d'indications, pour ce cimetière utilisé durant 2 siècles (VIe-VIIe s. apr. J.-C.), d'indications sur les pratiques funéraires et sur les objets déposés auprès des défunts.
Un souterrain du Moyen Âge
Lors de travaux aux agricoles, c'est une salle souterraine, excavée dans le sol, qui a été découverte. Elle est associée à trois galeries dont l'étendue n'a pu être déterminée.
La salle elle-même a une surface de 22 m². De nombreux trous servant à implanter des poteaux, sur les bords, indiquent que cette salle excavée était dotée d'une toiture. On y accédait par un escalier droit. Trois silos, creusés dans le sol de la salle, était destinés au stockage de denrées. Trois galeries assez étroites partent de la salle, sans qu'on connaisse ce à quoi ils donnaient accès. On sait que, généralement, ce type de dispositif met en liaison différentes salles par des passages peu larges et peu hauts.
la céramique retrouvée renvoie à une occupation au XIIe-XIIIe s. Une fonction défensive, parfois avancée pour les souterrains, n'est pas attestée ici. il faut plutôt penser que les espaces souterrains, associés à une occupation en surface, avaient pour vocation le stockage de denrées et de réserves. On ne peut toutefois pas exclure que cet espace était également prévu en cas de danger, comme refuge.
Une ferme de l'âge du Fer (VII-VIe s. av. J.-C.)
Cette petite ferme de l'âge du Fer a été fouillée avant la construction d'un lotissement. De nombreux vestiges de poteaux permettent de reconstituer des bâtiments en matériaux périssables (bois et torchis). Ces bâtiments (une vingtaine environ) sont de dimensions et de formes variées (de 4 poteaux à plus de 6 poteaux). Ils correspondent à une ferme des VIIe-VIe s. av. J.-C., où il faut reconnaître des espaces dédiés à l'habitat et d'autres aux productions et au stockage des denrées. Une grande fosse profonde correspond à un silo, destiné au stockage du grain.
Une occupation gallo-romaine
Les vestiges sont constitués d'un bâtiment, d'un mur, d'un four ou foyer et d'un fossé. Il est donc difficile d'en déterminer la fonction. Mais ces vestiges appartiennent sans doute à un site plus grand situé en-dehors de l'emprise des travaux de construction de logements qui ont conduit à cette découverte.
Le bâtiment, daté du IIIe s. apr. J.-C., a livré un ensemble de céramique, parmi lequel on distingue 45 réceptions différents non entiers. Elle marque un approvisionnement local et extra-régional (céramique du Massif central et de l'Est de la Gaule).
Une villa gallo-romaine près du littoral
La villa, fouillée de l'aménagement du Tunnel sous la Manche, est organisée à l'intérieur d'un mur de clôture qui délimitait un vaste espace. On y trouve des bâtiments ainsi que des éléments liés à la vie rurale. Le bâtiment principal correspond à l'habitation : elle est organisée sur un plan très courant, avec une petite galerie en façade. Bien que de dimensions assez modeste, le bâtiment témoigne d'un certain confort : chauffage par le sol (hypocauste), peintures murales à décors assez simples de panneaux et de bandes de couleur. Construite dans le courant du Ier s. apr. J.-C., la villa était le centre d'une exploitation agricole comme de nombreuses autres sur le territoire.
Production de fer du haut Moyen Âge (VIIIe-Xe s. apr. J.-C.)
Lors de la destruction de bâtiments, un ferrier (accumulation de déchets de réduction du minerai de fer) a été découvert. Ces déchets sont des scories (éléments métalliques fusionnés et rejetés), des éléments de terre cuite (parois de fours), des charbons de bois et des cendres provenant des foyers pour faire fondre le minerai. Plusieurs bas-fourneaux (fours pour réduire le minerai et en extraire le fer) ont également été observés. Il s'agit de grandes fosses creusées dans le sol (pour mieux conserver la chaleur), surmontées de parois en briques ou en tuiles. Bien que ces vestiges n'aient été vus que partiellement, et que l’atelier soit plus important et s’étende au delà, ce site amène des informations sur l'utilisation de minerais locaux pour la production de fer, à une époque où ces activités sont très mal connues.
Une nécropole du Néolithique
L'apparition de vestiges lors de travaux agricoles a conduit à plusieurs fouilles mettant au jour une nécropole du Néolithique (Ve millénaire av. J.-C.). Bien que ses limites n'aient pas été observées, ce sont 13 sépultures qui ont été fouillées. Les tombes correspondent à des fosses dans lesquelles les défunts ont été déposés. Quelques fragments de céramique et de silex ont été déposés dans les sépultures. Les sépultures ne présentent pas d'orientation similaire qui permettrait de comprendre son organisation.
Un autel dédié au dieu Ilurber
Lors de travaux, un autel gallo-romain a été retrouvé dans les déblais. Même si le texte n'est pas complet, il permet d'attester qu'il s'agit d'une dédicace à un dieu local, Ilurber, connu par d'autres inscriptions de la région.
Si la provenance précise de cet autel n'est pas connue, d'autres inscriptions romaines trouvées dans le village et remployées dans l'église évoquent la présence d'une importante occupation romaine (peut-être une agglomération). Une chose est certaine : les habitants venaient y prier diverses divinités locales et leur dédier des autels .
Une ferme gauloise
Le site comprend deux grands enclos délimités par des fossés, de forme carrée (30 m et 60 m de côté). Ils sont associés à des fossés (limites de parcelles) et d'autres vestiges. Des fosses et des poteaux sont les seuls restes d'habitations sur poteaux et en matériaux périssables. La présence de céramique, d'ossements animaux ou encore de charbons de bois, rejetés dans les fossés, sont d'autres traces laisses par les groupes humains qui ont vécu ici. Quelques petits enclos pourraient correspondre à des tombes. L'ensemble correspond à une grande ferme gauloise (dernier siècle av. J.-C.), dans la périphérie de laquelle des petites zones funéraires ont pu être aménagées. Ce site révèle les modes de vie et les activités agricoles et pastorales pratiquées quelques décennies avant la conquête de la Gaule.
Une grande villa gallo-romaine
Cette vaste villa de la cité de Béziers a été découverte lors de travaux agricoles, qui ont fait remonter une petite tête de statue en marbre blanc. L'arrachage des vignes a conduit à un suivi des travaux et à l'observation de tous les indices remontant des travaux agricoles. Une photographie aérienne prise en même temps a montré des étendues de pierres correspondant aux murs défoncés. L'ensemble des vestiges observés s'étend sur 6000 m² et associe divers bâtiment et un grand bassin allongé (44 m) doté d'un excroissance circulaire.
La fouille de certains bâtiment a conduit à mieux connaître la villa et la fonction des différents espaces : bassin d'agrément servant de réserve d'eau, thermes domestiques privés liés à un habitat confortable, égouts. Plusieurs fresques ont également été observées, rappelant qu'il s'agit du centre d'un grand domaine, propriété de notables de la cité désireux de retrouvez à la campagne le luxe des maisons urbaines.
Centre de potiers gallo-romains de Varatedo
Ce grand centre de fabrication de céramique d'époque romaine s’étendait sur au moins 2 hectares (20 000 m²). Quelques fouilles ponctuelles montrent qu'il associe de nombreux ateliers qui ont produit de la céramique entre la fin du Ier s. av. J.-C. et le IVe s. apr. J.-C. Ce centre est associé à une petite agglomération qui portait le nom de Varatedo. Sa prospérité devait sans doute en grande partie au commerce de la céramique, consommée dans la grande ville voisine de Bordeaux/Burdigala, mais aussi bien au-delà.
Bien que très peu connu par la fouille, le site a livré un bordereau d'enregistrement, pièce comptable qui inventorie le nombre de pièces à cuire confiées à un responsable et destinées à la cuisson.
Une maison forte du Moyen Âge
Il reste de la maison forte le fossé qui la délimitait (environ 50-60 m de côté). Les conditions difficiles d'observation ont uniquement permis d'observer de nombreuses briques et blocs appartenant à un ou plusieurs édifices ruinés. Les restes d'un pont d'époque moderne ont également été observées. L'ensemble correspond, à une résidence, sorte de petit château souvent implanté en limite de seigneurie, et occupé par la famille ou des dépendants du seigneur.
Un habitat du 7e s. av. J.-C.
Les vestiges de cet habitat protohistorique (7e s. av. J.-C.) sont apparus lors de travaux de défonçage de vignes. Ils s'étendent sur environ 2 700 m² : des fosses et empreintes de poteaux, un amas de pierres, deux fosses-silos pour le stockage du grain, des couches liées à l'occupation ainsi que du mobilier lié à l'occupation (céramique) ont été découverts. Les deux silos ont une capacité de stockage de 660 et 730 litres.
Ces vestiges, quoique lacunaires, matérialisent l'emplacement d'un habitat composé de plusieurs bâtiments et espaces liés à la vie domestique et aux activités agricoles d'un ou de plusieurs groupes familiaux.
Des indices d'occupation du début du 1er millénaire av. J.-C.
Lors d'un diagnostic, trois fosses de la fin de l'âge du Bronze ont été découvertes (début du Ier millénaire av. J.-C.). L'une d'entre elles était riche en mobilier archéologique et végétal : céramique, pierres chauffées, silex taillés, os brûlés, graines, charbon de bois. Cette fosse s'apparente à des grandes fosses destinées à extraire du limon, pour la fabrication de torchis utilisé pour la construction de bâtiments. Son comblement évoque l'utilisation comme dépotoir. Les graines étudiées révèlent la présence de céréales (orge, millet, blé), de légumineuses (lentille, pois, fève) et de noisettes, qui sont de bonnes indications sur l'alimentation de cette période.
Si les vestiges d'habitat sont certainement peu éloignés, ces fosses ayant servi de dépotoirs amènent de nouveaux éléments sur les habitudes alimentaires et les activités agricoles pratiquées dans le Val d'Orléans au début du Ier millénaire av. J.-C.
Une ferme gallo-romaine
Seule une partie de la ferme gallo-romaine a été observée. Elle s'organise autour d'un chemin bordé par des fossés. Des tronçons de murs et des poteaux évoquent des bâtiments en dur et en matériaux périssables, qui correspondent aux parties dédiées à l'habitation et aux activités agricoles.
Une des caractéristiques de ce site est d'avoir fourni une grande fosse de 120 m², destinée à la fabrication de fumier. Cette fonction est attestée par la forme caractéristique de la fosse (déjà observée par ailleurs dans d'autres fermes gallo-romaines), et par les analyses chimiques. Comme le suggèrent les sources écrites antiques, ces fosses pouvaient recevoir toutes sortes de déchets : excréments animaux et humains, cendres, restes divers, végétaux, etc.
Une motte castrale du Moyen Âge
La motte castrale n'a connu aucune fouille. Elle a un diamètre d'environ 35 m et 5 m de haut, délimitée par un fossé. Ce type de butte artificielle est typique des mottes castrales, éminence de terre sur lesquelles était construit un château un bois. C'est en quelque sorte l'ancêtre des grandes forteresse du Moyen Âge (les châteaux-forts).
Monument funéraire et cimetière du 1er âge du Fer (550-450 av. J.-C.)
Le monument funéraire se compose de deux enclos accolés et délimités par des fossés : l'un quadrangulaire (8,50 m sur 5,40 m) et un en fer à cheval. La fonction funéraire, si elle n'est pas attestée par la présence d'ossements et de tombes, est très vraisemblable. Une fonction cultuelle peut également être supposée. Des tombes ont été retrouvées à proximité, associées à des objets en céramique et en bronze (bracelets).
L'ensemble correspond à un cimetière associé à un monument funéraire ou cultuel, daté de la fin du 1er âge du Fer , autour de 550-+450 av. J.-C.
Des bassins gallo-romains de salaison du poisson
8 bassins maçonnés retrouvés au XIXe s. puis fouillés dans les années 1980 ont conduit à révéler un établissement dont la fonction principale était la salaison de poissons. Une inscription funéraire retrouvée dans l'un des bassins évoque 3 affranchis (esclaves libérés) et leur patron, Caius Iulius Leo.
Ce type de séries de bassins est bien connu sur le littoral atlantique, depuis la Bretagne jusqu'à la Mauritanie. Il s'agit de bassin qui étaient destinés à traiter le poisson. Sans doute y fabriquait-on le garum, sauce à base de poisson, ou des salaisons plus faciles à transporter.
L'épitaphe laisse penser que ces bassins appartiennent à un site plus large, sans doute aux mains de notables locaux qui en tiraient une partie de leurs ressources et, peut-être, qui en laissaient la gestion à leurs affranchis.
Monuments funéraires et habitat du Néolithique
La fouille menée avant l'exploitation d'une carrière a livré les vestiges d'une nécropole du Néolithique moyen (5e millénaire av. J.-C.). Quatre monuments ont été observés, mais d'autres ont pu être détruits par l'érosion. Ces monuments importants, dits de type Passy, sont très mal conservés mais ont livré un certain nombre de céramiques et d'outils ou d'objets en pierre. Ils étaient accompagnés, à leurs abords, par trois sépultures (inhumation) : deux femmes et un homme enterrés en pleine terre et sans aucun objet déposé à leurs côtés.
A la fin du Néolithique, le lieu ne sert plus de nécropole, mais est occupé par un possible habitat (un bâtiment sur poteaux).
Un gisement de plein-air magdalénien (15 000-10 000 av. J.-C.)
Ce site de plateau, à égale distance des vallées du Cher et de l'Allier, a livré de nombreux indices d'une occupation magdalénienne (il y a environ 12 000-17 000 ans).
Les très nombreux outils ou éclats retrouvés indiquent la pratique d'activités de taille importantes. Les matières premières utilisées sont principalement régionales, mais 35% proviennent du Bassin parisien, du Cher et même de la région du Grand Pressigny. Il semble que cette activité était principalement orientée vers la fabrication de lames.
Un sanctuaire gallo-romain
La présence de vestiges en de nombreux emplacements suggère que Bavilliers était, à l'époque romaine, une petite agglomération dont le développement était dû en partie à des cultes liés à des eaux guérisseuses.
Lors de cette fouille, un grand enclos carré a été observé (32 m de côté). Cet enclos bordé par deux voies était matérialisé par des murs en pierre. La partie centrale de l'enclos était occupé par le monument cultuel lui-même. Même s'il a été démonté et les matériaux récupérés, les vestiges permettent de restituer ce monument : dans une vaste excavation (5 m de côté environ), 64 pieux en chêne ont été plantés dans le terrain naturel afin de stabiliser le futur édifice, dans un milieu caractérisé par la présence d'humidité constante. Une couche de cailloux a été déposée sur ces pieux, puis une couche de mortier, l'ensemble supportant l'édifice maçonné disparu. Compte tenu de l'importance des fondations, on peut deviner le caractère massif du socle maçonné qu'elles supportaient. Si rien n'en subsiste, les auteurs de la fouille évoquent l'hypothèse d'un édifice dédié à une divinité majeure du panthéon romain, peut-être Jupiter. Cette hypothèse s'accorderait avec un type particulier de monument dédié à cette divinité : un socle massif, peut-être en gros blocs, supportant une colonne portant elle-même une statue de Jupiter.
Construit au début du IIe s. apr. J.-C. et détruit au IVe s., ce monument démontre en tout cas la présence de cultes importants, qui devaient impliquer populations locales, régionales, mais également pèlerins et éventuels curistes qui venaient à Bavilliers pour des séjours.
Deux fosses du 1er âge du Fer (500 av. J.-C.)
Lors d'observations à la suite du creusement d'une carrière, deux grandes fosses ont été observées. Large d'environ 1 m au sommet et 2 m à leur base, ces fosses étaient conservées sur environ 2 m de profondeur. Datées d'environ 500 av. J.-C. par le carbone14, elles ont livré de nombreux objets : assiettes, coupes, vases, jarres et bols en céramique, ossements provenant de restes consommés, andouiller de cerf transformé en outil et plaques en terre cuite (bases de foyers). Si ces grandes fosses ont servi de dépotoirs lorsqu'elles ont été abandonnées, on peut penser qu'elles ont servi de silo, comme le montre leur forme assez typique, avec un fond large et arrondi. Elles témoignent de la présence d'un habitat à proximité.
Une sépulture du 1er âge du Fer (520-450 av. J.-C.)
Quelques fragments osseux et un abondant mobilier métallique sont les vestiges d'une tombe découverte par hasard. Le mobilier comprend 6 bracelets en alliage cuivreux, 3 fibules, 1 agrafe de ceinture et quelques fragments de récipients en céramique brisés et dont seuls quelques éléments subsistent.
L'ensemble date de la fin du Ier âge du Fer (520-450 av. J.-C.). Les restes osseux, peu abondants, sont ceux d'un adulte peu robuste ou d'un adolescent. L'hypothèse d'une sépulture féminine, au regard du mobilier, est la plus crédible.
Un habitat et une nécropole de l'âge du Bronze
L'occupation la plus ancienne remonte au Bronze moyen (milieu du IIe millénaire av. J.-C.) : il s'agit de tombes marquant une nécropole. La fouille a mis au jour des enclos circulaire de taille variable délimités par un fossé et construits sur des petits points hauts. Neuf inhumations ont également été découvertes.
Quelques siècles plus tard, au début du Ier millénaire av. J.-C. (âge du Bronze final), le lieu est à nouveau occupé. La fouille a montré l'existence de 41 bâtiments bâtis sur poteaux (4, 6 ou 8 poteaux et plus). Ces bâtiments ont une surface qui va de 2,50 m² à plus de 20 m². Il s'agit principalement d'édifices à fonction agricole (stockage), peut-être pour certains de greniers surélevés. Les vestiges ont livré les restes de céramiques et même de bracelets en céramique, découverte relativement peu fréquente. La présence de torchis rappelle que les cloisons des bâtiments sur poteaux étaient en terre. Le site dans son ensemble évoque une occupation importante ; la partie consacrée à l'habitat a été découverte immédiatement à côté, en 2014.
Une statue de Mercure
Des travaux agricoles ont révélé une statue de Mercure en bronze. Aucun vestige n'est associé à cette découverte. Haute de 13,6 cm, cette statue était décoré de motifs en argent, malheureusement disparus lors du nettoyage de l'objet. Le dieu a les traits d'un adolescent debout. Une étoffe est posée sur le bras gauche, tandis que la main droite devait porter le caducée, emblème de la divinité. Le style montre une influence celtique, mais une fabrication italienne ou provençale. On ignore d'où provenait cette statue, isolée mais appartenant sans doute à une habitation ou un lieu de culte.
Un habitat de l'âge du Bronze
L'habitat de l'âge du Bronze (transition IIe-Ier millénaire av. J.-C.) est caractérisé par deux bâtiments sur architecture en bois, et de diverses fosses relativement éparses et sans organisation particulière. Des éléments de torchis rappellent que le mode de construction des bâtiments est la terre crue.
Le mobilier céramique associe des formes assez simples liées aux activités culinaires et à la consommation. Certaines sont décorées assez simplement à l'aide d'un cordon avec décors digités.
L'habitat correspond au modèle d'habitat ouvert, qui peut s'étendre au-delà des limites des travaux.
Une grande villa gallo-romaine et ses mosaïques
Diverses découvertes anciennes lors de travaux ont révélé la présence d'une grande villa gallo-romaine. Une mosaïque encore en place témoigne de l'existence d'espaces richement décorés. Les motifs géométriques permettent de dater cette mosaïque du IIe s. apr. J.-C. Un grand bassin, des éléments de colonnades, des éléments en marbre et l'ampleur des vestiges indiquent qu'il s'agit d'un très riche centre de domaine, aux mains d'un notable gallo-romain et occupé jusqu'à la fin de l'Antiquité. Si on n'a identifié aucun espace lié aux productions (agricoles, viticoles, élevage, etc.), on peut penser que cette partie de la villa (appelée aussi pars rustica) se situe à peu de distance, dans un secteur où des surveillances archéologiques n'ont pas été menées.
Un sanctuaire dédié à Limetus
Ce temple d'un type particulier est situé dans une petite agglomération de la Combe de Savoie, dans un secteur marqué par le passage de la grande voie qui reliait l'Italie à la Vallée du Rhône. Le temple est situé immédiatement d'un petit théâtre rural, et est peu éloigné de thermes, rares édifices bien documentés de l'agglomération.
Le fanum est rectangulaire (20 m x 10 m), marqué par un sol en béton. Il accueillait deux cella (chapelles dédiées aux divinités) organisées de façon symétrique mais de dimensions distinctes.
Ces deux cella étaient délimitées par des murs, eux-mêmes décorés de peintures murales, à l’extérieur au moins : de très nombreux graffitis gravés dans des fresques trouvées en dehors des chapelles (les fidèles ne pouvaient y entrer) indiquent la divinité vénérée dans ce temple : Mercure, Maïa, Auguste et Rome et surtout un dieu local, Limetus. Une inscription scellée dans le sol du temple rappelle d'ailleurs que ce dernier était principalement dédié à cette divinité.
On peut imaginer que ce sanctuaire, à proximité d'une axe très important, était fréquenté à la fois par les populations locales et par les voyageurs de passage, qui pouvaient remercier les dieux des montagne pour avoir traversé les Alpes ou pour invoquer leur protection avant de commencer la traversée des massifs qui mènent en vallée d'Aoste !
2500 ans d'occupation d'un site de hauteur
Les fouilles menées sur la butte, à proximité de l'église, ont révélé de nombreuses traces d'une occupation dense et riche qui remonte au 1er millénaire av. J.-C. :
- des habitations du Premier âge du Fer (800-450 av. J.-C.);
- un habitat groupé gaulois des derniers siècles av. J.-C., peut-être fortifiée, de type oppidum ;
- un monument important gallo-romain sous l'église, peut-être un temple richement décoré ;
- une grande nécropole mérovingienne (Ve-VIIIe s. apr. J.-C.) : 864 tombes retrouvées, dont 500 en sarcophage ;
- un cimetière d'époque carolingienne regroupant environ 600 tombes;
- des habitations du Moyen Âge, assez mal datées, accompagnées de nombreux silos pour le stockage des grains;
Le lieu est occupé durant tout le Moyen Âge : donjon des comtes de Champagnes et église paroissiale, château dès le XIIe s. et prieuré bénédictin à partir du XIIIe s. et jusqu'au XVIe s. : un site rare qui témoigne d'une occupation importante durant plus de 2500 ans !
Forum / place centrale de la ville romaine de Forum Segusiavorum
Le forum, place principale des chefs-lieux de cité romaine, occupe un très vaste espace compris entre les rues du 8 mai, Gambetta et Saunerie. Les nombreuses observations réalisées depuis le XIXe s. et surtout depuis une surveillance archéologique des travaux rigoureuse depuis les années 1970, ont conduit à identifier les principaux éléments qui constituent cet espace, lieu des activités commerciales, politiques et collectives de la cité. On trouve ainsi la place publique bordée de portiques et de boutiques, une basilique (bâtiment allongé quadrangulaire pour les rassemblements et activités de commerce) et une curie (lieu des assemblées et des décisions politiques). A une extrémité se trouve un podium porté par des galeries (cryptoportiques), l'ensemble soutenant le temple principal, dont on peut penser qu'il était dédié à l'empereur.
Tumulus de la fin de l'âge du Bronze/1er âge du Fer
Ce vaste tertre de 40 m de diamètre, assez peu élevé (55 cm conservés) correspond à une très importante tombe de la fin du Ier millénaire et des premiers siècles av. J.-C. Elle s'intègre dans une nécropole qui comprend plusieurs tombes similaires. Dans l'aire comprise par le fossé circulaire qui entoure le tertre, ce sont 34 sépultures qui ont été retrouvées. Elles peuvent correspondre à des proches ou à la famille du défunt principal, inhumé au centre du tumulus. Cette tombe contenait les restes d'un personnage accompagné d'un poignard en bronze, qui marque probablement son rang élevé au sein de la communauté.
Base d'une statue de Neptune
Cette base de statue a été découverte sur la plage du Ris : le bloc servait jusque là… de siège pour les promeneurs !
Le bloc quadrangulaire (50 xm x 30 cm), assez abimé, porte une inscription : il s'agit d'une dédicace à Neptune, divinité de la mer et des océans, par un important personnage, Caius Varenius Varus, de la corporation des naviculaires : un collège regroupant les navigateurs et compagnies qui pratiquaient le commerce maritime. Si on ignore où se trouvait initialement la statue (qui n'a jamais été retrouvée), on peut penser que cette corporation importante, qui devait assurer le trafic maritime sur les côtes d'Armorique, essayait de s'assurer de la protection du principal dieu des océans pour leurs activités.
Quartier urbain gallo-romain et four de potier mérovingien
La fouille a mis au jour une partie de bâtiment de l'agglomération romaine de Vanves. Une pièce chauffée et deux pièces en enfilade, très soigneusement construites, pourraient appartenir à une maison luxueuse (domus) ou à un édifice public.
A la fin de l'Antiquité, ce bâtiment est partiellement ruiné, et les matériaux de construction récupérés. Le lieu est également réoccupé sous une autre forme, abritant peut-être une activité de boucherie, comme le montrent les nombreux restes osseux et les traces de découpe.
Au début du Moyen Âge, un four est installé dans les ruines (VIIe s. apr. J.-C.). Il s’agit d'un four pour la fabrication de de céramique, dans un quartier connu pour son activité potière dès l'époque romaine. Les céramiques mérovingiennes fabriquées dans ce four sont des pots de types assez standards et des coupes.
Un coffre funéraire gallo-romain en plomb
Lors de travaux de plantation d'arbres, un coffre en plomb cubique a été découvert. Sa partie supérieure et son couvercle ont malheureusement disparu, probablement détruits ou volés lors d'un pillage ancien. Posé sur un lit de cailloux, ce coffre abritait à l'origine les restes d'une crémation. Les plaques de plomb étaient décorées. L'urne qui contenait les restes incinérés du défunt a disparu, de même que tout objet et la plupart des offrandes qui avaient été déposées dans la tombe. 11 monnaies et quelques fragments de céramique ont toutefois été préservées, permettant de dater cette sépulture d'après 139 apr. J.-C. (date d'émission de la monnaie la plus récente).
Un grand domaine viticole gallo-romain
Cette grande villa est le centre d'un domaine en partie consacré à la culture de la vigne. Elle a été fondée par Q. Iulius Pri(…) au Ier s. av. J.-C. (le nom est connu par des timbres sur des amphores et des dolia/jarres).
La villa est en forme de U, les bâtiments organisés autour d'une grande cour bordée d'une galerie. On y trouve pièces liées à l'habitat, thermes privés et un grand chai destiné à produire et stocker le vin. Les thermes sont dotés des pièces habituelles pour le bain, ainsi qu'une piscine.
A l'extérieur de la villa, un complexe est lié à la production de céramique (vaisselle, amphores, matériaux de construction, dolia/jarres).
On trouve également, dans cette grande villa occupée jusqu'à la fin de l'Antiquité, une massive tour-grenier et un petit temple lié aux cultes familiaux.
Un dépôt de vases du Néolithique
Lors de la réalisation de tranchées de diagnostic avant l'aménagement d'une ZAC, un dépôt de vases du Néolithique a été retrouvé. Trois vases étaient juxtaposés, un quatrième un peu à l'écart. Ce petit dépôt, daté autour du Ve-IVe millénaire av. J.-C., est complètement isolé, et aucun vestige de la même époque n'a été observé à proximité. Si sa fonction n'est pas certaine, il pourrait s'agit d'une tombe, dont aucun élément osseux n'a été conservé.
Un four de fabrication de céramique du VIe-IVe s. av. J.-C.
Ce four de fabrication de céramique a été découvert lors d'une opération préalable à la construction d'une ZAC. Il est daté de l'âge du Fer (VIe-Ive s. av. J.-C.).
Similaire à un four observé dans le centre de Béziers dans les années 1980, ce four était utilisé pour la fabrication de pithoi : ces récipients étaient utilisés pour le liquide, notamment pour la vinification dans le sud de la Gaule. Il s'agit de grandes jarres, assez proches de ce que seront, plus tard, les dolia romains.
Cimetière du début du Ier millénaire av. J.-C.
Cette nécropole, connue par diverses observations, a été partiellement fouillée en 1977 lors de la création d'un résidence.
12 sépultures ont été découvertes (mais le cimetière comprend davantage de tombes). Leur organisation ne dépend pas de la période d'utilisation, mais d'autres critères (regroupements familiaux, sociaux ?).
Les tombes sont matérialisées par des fosses creusées dans le sol, dans lesquelles ont été déposée une urne en céramique contenant les restes incinérés du défunt. Seul l'un de ces vases avait encore une petite dalle servant de couverture. D'autres vases ont été déposés dans la tombe, sans doute contenant des offrandes (nourriture). Quelques objets métalliques, non brûlés, sont également des dépôts après incinération : colliers, bracelets, épingles, pince à épiler, rasoir en bronze ou en fer principalement.
Cimetière gaulois et village mérovingien et carolingien
Cette fouille menée sur 90 000 m² a montré la présence de trois grandes occupations bien différentes :
- un enclos circulaire (sépulture ?) de l'âge du Bronze
- une nécropole (cimetière) de la période gauloise/âge du Fer (IVe-IIIe s. av. J.-C.). Ce sont 44 tombes qui ont été découvertes, inhumées dans des fosses. Plusieurs d'entres elles recelaient des armes : épées en fer, fers de lances, boucliers. Tous ces objets donnent de précieuses indications sur les pratiques funéraires de cette période.
- un vaste village occupé entre le Ve s. et le XIe s. apr. J.-C. (époques mérovingienne et carolingienne). Les vestiges sont très abondants et permettent de reconstituer l'organisation générale du village et son évolution au fil des siècles : chemins bordés par des fossés, enclos délimitant des parcelles, bâtiments sur poteaux en matériaux périssables, fours isolés ou groupés (cuisson du pain, grillage des céréales ou même activités artisanales), plus de 700 silos pour stocker le grain, et de très nombreux objets de la vie quotidienne (céramique, outils, une flûte en os, etc.).
Quelques sépultures ont également été retrouvées, dont deux dans des silos.
Sépulture néolithique, habitat de l'âge du Bronze, ferme gauloise
La fouille a montré la présence d'une sépulture du Néolithique, qui remonte à 6 600 ans. Elle abritait les restes d'une femme enterrée avec un pot en céramique et une lame en silex.
Quelques traces d'un habitat de la fin de l'âge du Bronze (1350-850 av. J.-C.) ont également été observées (dépotoirs)
Surtout, c'est un habitat gaulois qui a été repéré, compris dans un enclos délimité par un fossé. Plusieurs bâtiments sur poteaux, des bâtiments semi-enterrés, peut-être des celliers (pour stocker des vivres) et un puits permettent de bien comprendre cette ferme des derniers siècles av. J.-C.
Habitat gaulois et gallo-romain, vestiges de la Seconde guerre Mondiale
La fouille réalisée avant l'aménagement d'un lotissement a livré les vestiges de trois périodes différentes :
- un grand enclos délimité par trois fossés parallèles, qui abrite une occupation gauloise (250-150 av. J.-C.). L'enclos est occupé par différents bâtiments sur poteaux, qui correspondent aux espaces d'habitation, de travail et de stockage.
- un enclos de l'époque romaine, associé à des fossés qui délimitent des parcelles. La présence de scories (résidus de réduction du métal) indique que des activités métallurgiques étaient pratiquées. Une vingtaine d'incinérations marque une petite nécropole domestique, réservée à la communauté qui habitait cette ferme.
- la Seconde guerre Mondiale a également livré de nombreux vestiges : impacts d'obus, piquets de barbelés, quelques petites tranchées en forme de W, objets de la vie quotidienne des combattants les restes distincts d'un soldat anglais et d'un cheval encore ferré
Un cimetière mérovingien
Découvert lors de travaux agricoles, ce cimetière mérovingien a livré plus de 150 tombes. Il a été utilisé aux VIe-et VIIe s. apr. J.-C. On y constate la rareté des sarcophages, plutôt courants pour cette période. La plupart des défunts ont été enterrés seuls, mais quelques sépultures doubles ou triples ont été découvertes. Pour la plupart, les défunts ont été enterrés dans un cercueil en bois (présence de clous et de fibres de bois) ou en pleine terre. Dans le fond de certaines tombes, des restes d'herbe et de petites graines suggèrent la présence d'une litière pour y déposer le défunt.
L'étude des squelettes montre que le cimetière contient les défunts d'une communauté (village ?) : présence d'hommes, de femmes, de gens décédés à des âges variables (dont des enfants).
De façon générale, toutes les tombes sont orientées est-ouest (la tête à l'ouest). Une petite zone a livré des tombes d'enfants, qui sont orientées, pour leur part, nord-sud.
Les offrandes déposées avec les morts (enterrés habillés) sont assez nombreuses : bijoux, armes, pièces de monnaies anciennes (gallo-romaines) et contenant en céramique. On trouve également, chose assez rare, de magnifiques verreries.
Cimetière de l'âge du Bronze
La fouille a montré l'existence de trois grands enclos délimités par des fossés. Ces enclos sont de forme quadrangulaire avec des angles arrondis. Ils ont une longueur de 13 à 17 m et une largeur de 10 à 13 m. Dans deux de ces enclos, le fossé est interrompu : il s'agit d'une entrée.
Deux enclos plus petits (5 à 7 m de côté)ont été aménagés autour des plus grands. Ils sont circulaire pour l'un et quadrangulaire pour l'autre. Deux sépultures à inhumation ont également été découvertes.
L'ensemble de ces vestiges correspond à une petite nécropole, même si les restes des défunts ont totalement disparu dans les enclos. Ces monuments funéraires sont datés de la fin de l'âge du Bronze (fin du IIe millénaire/début du Ier millénaire av. J.-C.).
Un équipement de soldat gaulois
En bordure du petit fleuve côtier du Loup, et à proximité d'une source, au pied d'une petite falaise, des travaux agricoles ont mis au jour une pointe de javelot en fer, une paire de cnémides et un bracelet en bronze. L'ensemble est daté du VIe s. av. J.-C. Les cnémides (jambières) sont incurvées et des perforations permettaient de les lacer.
L'ensemble de cet équipement se rapporte à l'équipement du fantassin. Il ne semble pas que ces objets proviennent d'une tombe, ni d'un trophée (armes du vaincu entassées), comme cela se pratiquait à cette époque. Peut-être s'agit-il, à travers le dépôt symbolique de l'armement du guerrier, de marquer les limites d'un territoire.
Un relais de bord de voie romaine ?
Les fouilles des années 1940 ont mis au jour un ensemble de bâtiments et un abondant mobilier (céramique, objets en métal).
Située à proximité de la voie d'Agrippa, cette occupation pourrait être un petit relais située en bordure de voie, ou d'un établissement rural qui tirait bénéfice du passage (accueil, ravitaillement).
De la céramique de la fin de l'âge du Fer laisse penser qu'une occupation gauloise a précédé l'implantation des édifices gallo-romains.
Une grande villa littorale gallo-romaine
Le suivi des travaux de fortification du Mur de l'Atlantique a permis d'observer les vestiges d'une grande villa littorale.
La villa dispose d'une grande galerie de façade flanquée de deux pièces d'angle. Un bâtiment thermal, avec bassins en abside, a été également identifié, un peu à l’écart de la villa, de même qu'un temple.
Les travaux ont également livré une exceptionnelle statue gauloise de femme assise. Elle provient du fanum (temple), et plus précisément d'un puits, dans lequel elle avait été jetée, déjà brisée en 6 morceaux. La statue est aujourd'hui conservée au Musée de Normandie.
Maison du Néolithique et habitat gallo-romain
La fouille menée en 2016 a conduit à identifier deux occupation bien différentes :
- une maison du Néolithique, en forme d'amande et construite sur des poteaux, longue de presque 14 m et large de près de 4 m. L'occupation remonte au IIIe millénaire av. J.-C. (Néolithique final/Bronze ancien)
- un grand enclos presque carré (60-70 m), délimité par un fossé, et daté de la période romaine. L'espace était cloisonné par un fossé, et occupé par au moins deux bâtiments sur poteaux et un puits. L'ensemble correspond à une petite ferme comme les campagnes romaines en comptaient de nombreuses.
Une dédicace à un aristocrate gallo-romain
Lors du creusement d'une tranchée, une grande inscription de marbre blanc ( 1,36 m x 1,04 ml) a été découverte. Elle comporte un texte latin dont les lettres ont une hauteur de 20 à 27 cm.
Le texte est le suivant : A Aulus Pompeius Fronto, fils de Sextus, de la tribu Voltinia, les Voconces (ont fait ce monument).
Le texte rappelle que l'inscription (et le monument dans lequel elle figurait), a été offerte par le peuple des Voconces, qui correspond à la cité qui avait la particularité (rare) d'avoir deux capitales : Die et Vaison. On ignore la raison pour laquelle un important édifice a été dédié à ce personnage, sans doute un membre de l'élite qui avait beaucoup fait pour la cité. Datée du début du Ier s. apr. J.-C., fabriquée dans du (très précieux) marbre de Carrare, elle était intégrée dans un édifice circulaire de 11 à 13 m de diamètre implanté en bordure de la grande voie qui reliait la vallée du Rhône à l'Italie.
Une nécropole de l'âge du Bronze et de l'âge du Fer
Lors de la fouille menée en 2014, une série d'enclos a été découverte. 14 enclos circulaires délimités par des fossés ont été observés (diamètre de 7 à 18 m). Tous ont une interruption marquant une entrée. La fonction funéraire ou cultuelle est probable, mais si aucun élément clair ne le confirme. Les éléments de datation rattachent ces enclos à plusieurs périodes entre la fin de l'âge du Bronze (1 000-800 av. J.-C.) et l'époque gauloise (IIe s. av. J.-C.).
Sept enclos quadrangulaires ont été fouillés. Ils ont des caractéristiques identiques, et leur utilisation se place dans une chronologie identique.
Un village du début du Moyen Âge
La fouille a montré la présence de nombreux bâtiments construits sur une ossatures en bois (poteaux), des silos pour le stockage (grandes fosses creusées dans le sol) et des fossés. Ces derniers servaient à la fois à organiser les espaces et à drainer les eaux de ruissellement du versant. Parmi les bâtiments, on distingue des habitations, des petits greniers surélevés sur poteaux et divers bâtiments de fonction indéterminée (annexes agricoles ?).
L'occupation débute au début du VIIe s. apr. J.-C. et le site est abandonné au IXe s. L'ensemble correspond à une partie de village.
Une sépulture aristocratique celte
Lors de travaux, des ouvriers ont épierré un tas de cailloux et mis au jour quatre roues en bronze, des éléments de tôle du même métal et un grand vase en bronze également.
Ces éléments correspond à une tombe contenant un char et divers dépôts, recouverts ensuite d'un grand tertre de blocs et de terre (tumulus). Il s'agit d'une tombe d'époque celtique, datée de la fin de l'âge du Bronze (1300-800 av. J.-C.). Ce type de tombe était réservée à une élite, comme le montre la présence d'éléments coûteux. Ces éléments sont aujourd'hui conservés au Musée gallo-romain de Lyon.
Une grande villa gallo-romaine
Les fouilles réalisées entre 1947 et 1952 ont exhumé une partie d'une grande villa gallo-romaine, bâtie vers la fin du Ier s. apr. J.-C. et occupée jusqu'au IVe s.
La partie mise au jour suggère un plan assez classique : les bâtiments étaient organisés autour d'une cour, séparant les parties résidentielles et d'exploitation. L'aile nord permet de saisir la grandeur de l'édifice (75 m x 14 m).
La partie découverte correspond à une partie des pièces résidentielles, richement décorées de mosaïques. Il s'agit en partie de pièces d'apparat et de réception, dont le développement est typique des villas de la fin de l’époque romaine.
Occupation romaine et village carolingien
Cette grande fouille (75 000 m²) a livré les vestiges de deux occupations bien distinctes :
- une cave, des bâtiments sur poteaux et un système de fossés, ainsi que quelques sépultures appartiennent à une occupation gallo-romaine (Ier-IIIe s. apr. J.-C.) . Il pourrait s'agit d'un espace qui dépend d'une villa située hors de la zone de fouille. L'une des tombes a livré des clous, seuls vestiges de chaussures que portait le défunt ou qui étaient déposées dans la sépulture.
- un habitat groupé d'époque carolingienne, caractérisé par des bâtiments construits sur une ossature en bois, des fossés et enclos, des silos pour le stockage du grain.
Des indices d'une occupation d'époque mérovingienne (VIe-VIIe s. apr. J.-C.) ont également été trouvés (céramique)
Une série d'enclos gaulois
La fouille a mis en évidence une série de 10 enclos de forme circulaire ou carrés. Ils étaient délimités par des fossés. En l'absence de tout os humain, la fonction funéraire habituellement associée à ce genre d'enclos n'est pas certaine. L'hypothèse d'une fonction cultuelle peut également être émise.
La chronologie de l'utilisation du site repose sur le mobilier céramique et des datation par le C14 : les enclos remontent à une période comprise globalement entre le Ve et le IIe s. av. J.-C. La présence d'un habitat important à proximité est probable.
Une grande ferme gauloise et un cimetière du Moyen Âge
Les travaux ont mis au jour un vaste enclos de 105 m de côté délimité par un grand fossé. On y trouve plusieurs bâtiments construits sur poteaux (murs en terre et couverture en matériaux périssables), deux puits et une série de palissades qui délimitaient l'espace (habitat, zones de travail, zones cultivées et pâturées). Cette ferme gaulois est occupée aux IIe-Ier s. av. J.-C. et n'est plus fréquentée à l'époque romaine.
Après une longue période d'abandon, une partie de l'enclos est utilisée comme cimetière à partir du VIIIe s. apr. J.-C. et jusqu'au Xe s. (plus de 400 sépultures).
Un petit cimetière mérovingien
Cette petite nécropole mérovingienne (VIIe s. apr. J.-C.), utilisée assez brièvement, est sans doute à rattacher à un habitat proche. Les 35 inhumations indiquent des pratiques assez variées : sarcophages de pierre, coffrage en bois, double contenant, pleine terre. Toutes ont une orientation similaire, à l'exception de trois (divergence mineure d'orientation). Le mobilier déposé auprès des défunts comprend des fibules, des perles et des anneaux, mais seulement dans quelques sépultures. La localisation de ces objets par rapport aux corps suggère la présence d'habits qui ont totalement disparu.
Un atelier de production de céramique sigillée
De nombreuses découvertes lors de travaux placent à La Madeleine un atelier de production de céramique sigillée. Cette céramique rouge brillante a ses origines en Italie. Elle a ensuite été produite en quantités quasi-industrielles en Gaule du Sud (La Graufesenque, près de Millau) et dans le centre de la France (notamment autour de Lezoux).
L'étude des découvertes anciennes permet à la fois d'identifier le type de récipients produits à La Madeleine (coupes moulées à décors par exemple), mais également les potiers qui travaillaient dans cet atelier : en effet, la sigillée tient son nom du latin sigillum (le sceau) : les potiers marquaient en effet leurs production de leur nom !
Une ferme du Moyen Âge
La fouille préalable à l'aménagement d'un lotissement a conduit à identifier les témoignages de plusieurs occupations :
- quelques indices d'une occupation de l'âge du Bronze final (vers 800 av. J.-C.)
- quelques indices d'une occupation du début du 2e âge du Fer (Ve s. av. J.-C.)
- quelques vestiges appartenant peut-être à une petite ferme de la fin de l'époque romaine (IIIe-IVe s. apr. J.-C.)
- un habitat rural important occupé entre le IXe et le XIIe s. : on y retrouve des cabanes excavées (semi-enterrées et appuyées sur des poteaux), des silos pour le stockage du grain, diverses fosses de stockage.
- à partir du XIIIe s., cet habitat se rétracte et devient moins important, mais il est toujours occupé
- à partir du XVIIe s., l'occupation devient peu importante et correspond sans doute à la périphérie du village.
Une vaste ferme gauloise et gallo-romaine
La fouille a montré l'existence d'une série d'enclos délimités par des fossés. Ces enclos délimitent dès l'époque gauloise un habitat et ses dépendances (zones de travail, pâturages, zones agricoles). L'enclos principal est occupé par l'habitation, et on y accédait par un vaste porche. On y trouve des bâtiments sur poteaux (dont des granges et des greniers).
Ce grand domaine a continué à être occupé pendant cinq siècles, et s'est progressivement modifié (entre le Ier s. av. J.-C. et le IVe s. apr. J.-C.). La transition à l'époque romaine s'est faite sans modifications importantes.
La place principale de la ville gallo-romaine
Le quartier situé entre les rues Cujas, Soufflot et Saint-Jacques (le cardo maximus, axe principal de la ville romaine) et le boulevard saint-Michel, correspond au forum de la ville de Lutèce. Le forum est le centre civique, religieux et commercial de la ville. Il s'agit d'une grande place flanquée de boutiques, d'espaces liés à la vie civique (basilique, peut-être curie, le lieu où se réunissaient les élus de la cité), et d'un temple probablement dédiée au culte de l'empereur.
Une grande villa sur la voie entre Gaule et Italie
Les fouilles du XIXe s. et des années 1970 ont livré une série d'espaces et de pièces, qui s'étendent sur une longueur de presque 300 m. On y a reconnu des pièces avec des sols en mosaïque, des thermes et pièces chauffées, des éléments de colonnades et divers bâtiments de fonction indéterminée.
Compte tenu de la surface qu'occupent les vestiges, l'hypothèse d'une petite agglomération a été émise. Pourtant, l'organisation des vestiges et la présence de nombreux éléments qui témoignent du confort et d'un certain luxe suggèrent plutôt qu'il s'agit d'une grande villa : le site de Mérande serait donc le centre d'un grand domaine qui prospérait grâce aux ressources agricoles et pastorales. La localisation à proximité de la voie entre la Gaule et l'Italie par le col du Petit saint-Bernard, la principale voie transalpine au Haut-Empire, laisse penser que la villa a aussi pu profiter de cette position : activités d'accueil des voyageurs, de ravitaillement devaient également constituer de sacrées ressources !
Cannibalisme préhistorique et sanctuaire gaulois
Découverte par des spéléologues en 1981, la grotte a fait l'objet de nombreuses campagnes de fouilles, qui révèlent une occupation longue :
au Mésolithique (autour de 7 000 av. J.C.), une zone de rejet/dépotoir contenant des restes humains comportant des traces évidentes de découpe. Le site est ainsi une référence pour l'étude... du cannibalisme préhistorique !
une occupation au Néolithique mal documentée.
une occupation l'âge du Bronze ancien. la grotte est utilisée pour une sépulture collective.
une occupation majeure au deuxième âge du Fer/époque gauloise : la grotte est un sanctuaire, identifié par un ensemble de pièces d'armement, des céramiques, et bien entendu le fameux casque gaulois en fer, argent, bronze, or et corail.
à partir de l'époque carolingienne, la grotte est encore occupée.
Une nécropole de la ville gallo-romaine de Lutèce
Cette nécropole a été utilisée au Haut-Empire (Ier-IIIe s.), et s'étendait sur près de 40 000 m². Comme dans l'ensemble du monde romain, les nécropole marquent la limite de la ville de Lutèce. Ce grand cimetière associe la pratique de l'inhumation et de l'incinération. De nombreux objets accompagnant les défunts ou les stèles utilisées pour marquer les tombes sont aujourd'hui conservés au Musée Carnavalet.
Une occupation du Néolithique au Moyen Âge
La fouille a mis au jour des indices de plusieurs périodes, qui indiquent la présence d'occupations importantes à proximité pendant plusieurs millénaires :
des foyers à pierres chauffées du Néolithique
des silos (pour le stockage des grains) et des fosses (habitat ?) du début du VIe s. av. J.-C.
une fosse et un puits gallo-romains
un fosse du Moyen Âge
Une nécropole du début du Ier millénaire av. J.-C.
La fouille a montré la présence de groupes d'enclos circulaires protohistoriques (Âge du Bronze-1er Âge du Fer) découverts lors des travaux de la rocade d'Angoulême.
Ces enclos de taille variable sont délimités chacun par un fossé circulaire. La présence d'un tertre (sépulture de type tumulus) est possible mais pas certaine. Il est possible que les deux concentrations d'enclos correspondent à deux nécropoles successives.
Un grand sanctuaire de l'agglomération gallo-romaine de Casuaria
Le sanctuaire est délimité par un mur d'enclos maçonné qui enceint une surface d'environ 6000 m². Un grand portique desservait de multiples bâtiments : temples, chapelles, grand bâtiment avec des peintures murales, dont un décor d'échassiers et de végétaux.
Les cultes sont documentés par de nombreuses offrandes : monnaies, fragments de statues (dont un pied chaussé d'une sandale, en marbre), plaques en bronze, en or et en argent.
Ce grand sanctuaire était sur la voie qui reliait Annecy à Albertville et la voie transalpine vers l'Italie. Un fragment de trône en marbre pourrait indiquer un culte à Jupiter (parmi d'autres divinités), divinité fréquemment invoquée dans les montagnes.
Enceinte de l'âge du Bronze et habitat de l'âge du Fer et gallo-romain
La fouille réalisée avant la construction d'un lotissement a montré la présence de plusieurs occupations successives :
- une enceinte délimitée par un fossé (700 m² de surface interne) datée du Bronze ancien (début du IIe millénaire av. J.-C.), qui n'a pas livré d'autres indices (bâtiments par exemple);
- une ferme de la transition entre les 1er et 2e âge du Fer (Ve s. av. J.-C.) : un double fossé matérialise un enclos d'environ 110 m sur 90 m. L'intérieur était occupé par des bâtiments en matériaux périssables sur poteaux (habitations, greniers), des fosses diverses et des fours domestiques. L'occupation se prolongeait à l'extérieur : des fosses pour extraire le limon et fabriquer le torchis, quelques tombes et des fossés qui délimitaient les parcelles (espaces cultivés, pâtures).
- un grand habitat gallo-romain, lui-aussi délimité par un enclos constitué de fossés.
Un silo isolé de La Tène
Un silo isolé a été découvert : il s'agit d'une fosse avec un fond évasé, destiné à stocker des céréales. Il est daté de La Tène ancienne, dans la première moitié du Ve s. av. J.-C.
La fouille du silo a livré de très nombreux fragments de céramique (350 pour environ 27 formes différentes) et quelques fragments de silex.
On doit imaginer que ce silo n'était pas isolé et doit appartenir à une zone de stockage, qu'on trouve en général en périphérie des habitations.
Un habitat temporaire du Néolithique final
La fouille a livré un ensemble de foyers constitué de galets ainsi que des couches d'occupation renfermant des objets en pierre et en céramique. L''ensemble évoque une occupation temporaire du Néolithique final (autour de 2500 av. J.-C.)
Quelques indices (vases) témoignent d'une occupation du 1er âge du Fer (début du 1er millénaire av. J.-C.) difficile à caractériser.
Une grande tombe à char gauloise
La tombe correspond à un grand monument quadrangulaire entouré par trois enclos (40 m de côté au total). La fouille a conduit à la découverte d'une tombe à char, c'est-à-dire la tombe d'un riche personnage inhumé avec son char. Le défunt était un adulte assez âge mais de sexe indéterminé.
La sépulture ayant été pillée anciennement, l''ensemble du mobilier n'a pu être retrouvé. Il subsistait toutefois des éléments de vêtement (agrafe de ceinture en fer, anneaux, barrette de ceinture, fibules), des éléments appartenant au char et divers objets (disque en bronze, restes de cuir et de tissus).
Au final, la tombe de Molinons est typique des sépultures du début du Ve s. av. J.-C. Si elle était la tombe d'un personnage important, la tombe n'est toutefois pas parmi les sépultures les plus riches de cette époque.
Éperon barré de l'âge du bronze et habitat du début du Moyen Âge
Le site est un petit promontoire qui domine la rivière. Quelques vestiges évoquent une occupation ancienne, au début du Ve millénaire av. J.-C. (Néolithique ancien).
L'occupation la plus importante est masquée par l’aménagement de fossés qui viennent renforcer l'aspect défensif de l'éperon : c'est donc un éperon barré daté du tournant entre le IIe et le Ier millénaire av. J.-C. (Bronze final-début de l'âge du Fer). De nombreux bâtiments en matériaux légers et ancrés sur poteaux indiquent une occupation dense à ces époques.
Après un abandon et une longue période inoccupée, le promontoire est à nouveau occupé au début du Moyen Âge (VIIe-VIIIe s. apr. J.-C.) : une enceinte en bois protège alors une grande maison.
Un ensemble funéraire aristocratique de la fin de l'Antiquité
Ensemble funéraire aristocratique antique constitué de :
- un grand bâtiment maçonné sans aucun aménagement
- un spectaculaire bûcher dans une fosse revêtue de tuiles à plat, et ayant livré des dépôts de grande valeur (verrerie, jeu de dames, céramique, amphores).
- un mausolée (bâtiment maçonné) abritant deux sarcophages massifs en pierre. Chacun des sarcophages comportait un cercueil en plomb. Les restes de textiles (vêtements, aménagement de la tombe) ont été observés, dont des textiles inconnus en Europe ! Des traces d'embaumement avec des matières rares (pourpre, encens) ont également été identifiées.
Cet ensemble funéraire du IIIe-IVe siècle est un exemple des pratiques funéraires de la très haute aristocratie pictonne (cité de Poitiers).
Un petit cimetière rural de la fin de l'époque romaine
Ce petit cimetière du IVe s. apr. J.-C. comprend une vingtaine de tombes. Il s'agit toutes d'inhumations en cercueil ou en coffres en bois.
Des stèles en pierre grossièrement taillées matérialisaient à l'extérieur certaines des tombes.
Divers objets ont été déposés auprès des défunts (contenants en céramique), dont des monnaies et une lampe en fer. Ils servaient de dépôts mais ont pu également servir lors de cérémonies (repas) lors des funérailles (ossements animaux par exemple).
Le nombre limité de sépultures indique qu'il s'agit d'un petit cimetière sans doute associé à un habitat (ferme) peu éloigné.
Un grand cimetière mérovingien
Le cimetière a été utilisé entre la seconde moitié du VIe s. et la fin du VIIe s. apr. J.-C. Il comprend environ 230 tombes, organisées de façon assez stricte en plusieurs rangées. Les squelettes sont orientés est-ouest. 25 d'entre eux étaient déposés dans un sarcophage en pierre. Une stèle complète et plusieurs fragments de stèle ont été découverts, dont certains avec des décors sculptés.
Comme souvent pour cette période, de nombreuses tombes ont livré du mobilier archéologique, qu'il s'agisse d'éléments de vêtement ou de parure ou d'objets accompagnant les défunts : scramasaxes (poignards), lances, fibules, boucles d'oreilles, bracelets, plaques-boucles, bouteille en verre, pots en céramique.
Ferme et établissement religieux du Moyen Âge à la Révolution
IX-Xe siècle : exploitation agricole (peut-être gérée par des religieux)
IXe-Xe siècle : cimetière
Xe-début XIIe siècle : établissement hospitalier (hôpital, accueil des indigents, cimetière)
XII-XVIIIe siècle (abandon à la Révolution) : prieuré de l'ordre de Fontevraud
Un atelier de taille de silex il y a 16 000 ans
Atelier de taille de silex du Magdalénien (environ - 16 000 ans).
Le site a livré de nombreux éclats de silex et restes d'outils (environ 25 000 sur 500 m²).
Il se situe dans un secteur très riche en matière première d'excellente qualité.
Grande villa romaine et village médiéval
La fouille a mis en évidence une partie d'une immense villa gallo-romaine. Les bâtiments sont organisés sur deux ailes parallèles (qui se prolongement de part et d'autre de la route).
Deux trésors monétaires de la fin du IIIe s. y ont été découverts, de même que des éléments de statues.
Le site est réoccupé comme nécropole au début du Moyen Âge (7e-10e siècle).
L'occupation se prolonge durant tout le Moyen Âge (motte avec fossé, église, cimetière, bâtiments en pierre, four à pain) : c'est la paroisse de Cours. L'abandon intervient au 19e siècle (réunification des paroisses de Magny et de Cours).
Une anse de chaudron étrusque en bronze
Lors de travaux de construction de la voie de chemin de fer, diverses ruines gallo-romaines ont été brièvement observées. Parmi les vestiges, une anse d'un chaudron en bronze a été retrouvée. Le motif est celui d'un guerrier, genou reposé sur une palmette, tenant une courte épée d'une main et saisissant un adversaire de l'autre (adversaire dont il ne reste que le bras). C'est un motif courant, dit "guerrier à l'aise" en raison de la posture du personnage. Ce motif permet de dater l'anse du IVe s. av. J.-C. Il s'agit d'une partie d'un grand chaudron importé d'Italie, et destiné à de riches personnages. Si on en connaît pas précisément d'où il provient, on peut penser qu'il marque la présence d'un important habitat gaulois à proximité.