La basilique paléochrétienne d'Andernos (33)

© Bernard Eymeri - Lisez le fascicule "Les vestiges gallo-romains d'Andernos. Un siècle d'histoire 1993-2003", Mémoire d'Andernos-les-bains 2004.
Entrée libre - Temps de visite estimé : 20 mn.

Voir quoi ?

Les vestiges d'une imposante basilique paléochrétienne, du Ve s. Ce qui la rend originale (outre sa datation précoce) ?  Les ruines se trouvent contre la plage d'Andernos et disparaissent sous le sable !

Actuellement, la basilique est reliée à l'église adjacente Saint-Eloi, construite au XIe s. En réalité, elle avait été édifiée à l'intérieur d'une importante villa romaine, construite entre le Ier et le IVe s., qui s'étendait tout autour. 

L'ensemble du site, ainsi que le cimetière attenant à l'église Saint-Eloi, a été  détruit par les tempêtes. Quelle idée, aussi, de construire si près de la mer ! Mais non : tous ces bâtiments avaient été bâtis plusieurs centaines de mètres à l'intérieur des terres. C'est le recul du littoral qui a progressivement rongé le rivage, jusqu'à rattraper le site archéologique !

Qu'est-ce que c'est ?

Une basilique funéraire est un monument qui n'existe plus de nos jours. C'était un espace consacré à un saint homme (souvent son tombeau), devenu un lieu de culte et de pèlerinage, autour duquel les fidèles voulaient se faire enterrer. 

Ah, on peut dire qu'il en a vu de toutes les couleurs, ce site ! 

Au XIXe s. déjà, des pans entiers de la villa et de la basilique étaient fréquemment emportés par les fureurs de la mer. La villa, qui  était encore partiellement en élévation, a servi de carrière de pierre. Quant aux éléments de la basilique, fouillée sans trop de surveillance au début du XXe s., beaucoup (sarcophages, blocs, monnaies, poteries...) ont été dispersés. 

La mise en valeur du site a bien progressé depuis la vue aérienne de la photo d'illustration : les vestiges ont été stabilisés et une passerelle a été aménagée pour faire le tour du monument.

Pourquoi y aller ?

On dit qu'il n'y a rien à voir d'archéologique  dans le bassin d'Arcachon et sur la côte landaise, mais c'est faux : ces espaces n'ont jamais été désertés ! 

De très nombreux sites se trouvent en fait enfouis sous les dunes, comme les vestiges du Néolithique et de l'âge du Bronze sous la dune du Pilat (pas encore présentés au public). D'autres ont été érodés par les transformations du littoral, comme le village romain de Losa, dont les vestiges se trouvent au fond du lac de Sanguinet. 

Nous vous recommandons chaudement ces deux sites (1h10 de route d'Andernos). S'il faut un peu d'imagination pour se représenter les paysages anciens, vous ne serez pas déçus par le paysage actuel ! Le musée de Sanguinet est en outre très bien conçu.