Le musée de la Grande Guerre, Meaux (77)

Exploré pour vous par Cécile le 30 juin 2020 - Temps de lecture : 3 mn

Entrée payante - Temps de visite estimé : 2 h

Voir quoi ?

Il n'est jamais facile de faire un musée de la guerre. Celui-ci est très réussi car il est adapté à tous les publics : les enfants seront attirés par les véhicules et les équipements, dont certains peuvent être manipulés, les adultes pourront se laisser guider par les audioguides et les outils multimédias, et profiter des expositions temporaires. Les aficionados y trouveront enfin tous les détails les plus pointus, les cartes, documents et archives diverses qui feront leur bonheur.

Pour rendre l'histoire encore plus vivante, assistez les 5 et 6 septembre aux journées de reconstitution historique : vous rencontrerez des soldats en armes dans leur campement, en manœuvre, vous les verrez attaquer, manier l'artillerie, et pourrez rentrer dans les premiers véhicules motorisés de l'armée, il y a 112 ans !

Qu'est-ce que c'est ?

La Première guerre Mondiale a été une vraie boucherie, aussi absurde en matière de stratégie militaire que de gâchis de vies humaines.

C'était aussi la première fois que tant de pays étaient directement impliqués dans les conflits, et que les fronts s'étalaient sur tous les continents.

Elle est considérée comme la première des guerres modernes, sur le plan technologique, car de considérables avancées (on n'ose pas dire "progrès") ont été faites en matière d'armement, de communication et télécommunication, de médecine de guerre, de logistique et de coordination entre les fronts et les arrières-fronts.

Les collections du musée sont présentées de manière thématique, ce qui permet de vous concentrer sur les chapitres qui vous intéressent.


Pourquoi y aller ?

Le musée de Meaux réussit le tour de force de rendre passionnante cette épouvantable période, sans en gommer les aspects angoissants, mais en proposant une approche claire, très pédagogique et immersive.

Selon les tempéraments de chacun, on en sort ébahi par les essais et prototypes d'armes inventés pour l'occasion, horrifié par les conditions de vie des soldats, ou encore sidéré par les blessures de guerre et les extraordinaires développements de la chirurgie (et pas de la psychologie, hélas). On en sort enfin ragaillardi de savoir qu'il y avait aussi des moments de fraternité et même d'humour au fond des tranchées, qui ressortent particulièrement bien dans l'artisanat d'art que pratiquaient les soldats pour passer le temps entre les attaques et les déplacements : sculptures, bijoux, gravures satiriques, menuiseries... des milliers d'objets ont été façonnés, redonnant vie aux acteurs de la guerre.