Oppidum Saint-Vincent, Gaujac (30)
Voir quoi ?
Une agglomération fortifiée et perchée de l'Âge du Fer, construite au sommet et sur les pentes de la colline Saint-Vincent. Il reste de cette lointaine époque des remparts massifs, mais c'est surtout le sanctuaire et les thermes de l'époque romaine qui sont bien conservés.
La visite de l'oppidum de Gaujac est une très belle promenade montant, depuis la grande porte fortifiée vers 4 sites principaux : le temple d'Apollon et d'Artémis, les thermes, le monument à portique et le charmant hameau médiéval de Saint-Vincent. Construit parmi les maçonneries antiques, c'était un village de carriers qui s'occupaient de démonter les édifices antiques !
Pour clore votre tour de la colline, faites halte sous les ombrages des arbres entourant la très jolie chapelle Saint-Saturnin (XIe s.), à 200 m du parking.
Qu'est-ce que c'est ?
Un oppidum est une agglomération fortifiée gauloise. Dans le sud de la France, leur apparition est précoce : ainsi à Gaujac le premier village date du Ve s. av. J.-C. Comme son proche voisin, l'oppidum de Laudun, il vivote pendant quatre siècles, avant de prendre de l'importance au Ier s. av. J.-C.
Les vestiges visibles de nos jours à l'intérieur de l'enceinte sont essentiellement de l'époque romaine (Ier s. av. J.-C. / IIe s. ap. J.-C). Pour voir des vestiges antérieurs, il faut prêter attention à la tour arrondie qui encadre la porte d'entrée, ou aller admirer quelques tronçons du rempart, en longeant la fortification par l'extérieur.
Les panneaux de présentation de chaque partie du site sont très clairs et aident bien à se représenter ce que pouvait être la vie dans cette ville à présent enfouie sous la forêt.
Pourquoi y aller ?
L'oppidum de Gaujac est avant tout un endroit plein de charme.
La forêt de chêne de laquelle émergent les vestiges, et le fait que le site s'étage sur la colline, ménagent de belles découvertes, car chaque zone archéologique se dévoile derrière un bosquet ou au détour d'un escalier.
Si vous aimez les oppidums, allez aussi visiter le Camp de César, à Laudun-l'Ardoise (9 km). C'est un excellent complément pour mesurer comment une ville gauloise peut se transformer au contact de la culture romaine. Le site est un peu moins secret, mais comme il est plus découvert, il offre de très beaux panoramas sur les collines boisées.