Amphoralis, Sallèles-d'Aude (11)

Par Maxence, le 8 août 2020 - temps de lecture : 5 mn

Durée de la visite : 1h30 mn

Voir quoi ?

C’est à la fois un site archéologique, un centre d’interprétation et un parc dédié aux reconstitutions, tout ça autour du thème de la fabrication de poterie.

Dans les années 1970, c’est là qu’a été fouillé un atelier de fabrication de vaisselle, d’amphores et de matériaux en terre cuite (briques, tuiles).

Vous visiterez les vestiges découverts par les archéologues, principalement des fours destinés à fabriquer à grande échelle des amphores. Ces grands contenants en terre cuite ont servi à transporter du vin et à l’exporter un peu partout dans l’Empire.

Le parc reconstitue les différents édifices retrouvés : fours, habitations et lieux de stockage. On se retrouve au cœur d’un domaine qui produisait du vin, mais qui assurait aussi toute la logistique pour le vendre !

Crédits : Maquetland

Qu'est ce que c'est ?

Dans un marché aussi vaste que celui de l’Empire romain, le commerce de denrées alimentaires se faisait déjà à très grande échelle. Huile, grain et vin circulaient depuis les zones les plus fertiles pour alimenter Rome, les villes d’Italie mais aussi tout le reste de l’Empire. Dans cette carte commerciale, le vin gaulois était renommé, et le sud de la Gaule en produisait en quantité. Mais si le tonneau et l’outre étaient connus, c’est bien l’amphore qui était le moyen de transport le plus courant. Le plus simple, pour un domaine viticole, était bien de produire ses propres amphores ! Et à Sallèles, on estime que l’atelier pouvait produire environ 3500 amphores de 30 litres chacune par an ! De quoi assurer le transport de vin d’un domaine d’environ 35 hectares !

Pourquoi y aller ?

La visite d’Amphoralis vous emmène de façon détournée dans le monde des grands producteurs de vin gallo-romain. Imaginez qu'une bonne partie des terres qui vous entourent étaient couvertes de vignes, il y a 2000 ans ! Pour s’insérer dans les courants commerciaux, il fallait aux propriétaires maîtriser toute la chaîne de production, contenants y compris. On a sous les yeux la fin de cette chaîne, dédiée à la fabrication des amphores. La visite des vestiges tels qu’ils ont été découverts, puis des reconstitutions vous plongera au coeur de cet artisanat, de la préparation de l’argile à la cuisson et au produit fini. La visite fait prendre conscience d’un monde rural très organisé, tourné vers les villes et les grands axes de communication. Elle vous amènera aussi dans un monde ouvert, qui voit la rationalisation de la production et une forme d’industrialisation apparaître.