Le château d'Hyères

(Var)

Exploré pour vous par Cécile, le 02 septembre 2023 - temps de lecture : 5 mn

Temps de visite : entre 35 mn et 2h, selon votre rythme et votre point de départ - entrée libre et gratuite sur le site. Parking au pied du château. Sentiers de randonnée depuis le centre de la vieille ville d'Hyères.

Niveau de difficulté : moyen (pente + nombreux escaliers). 

Voir quoi ? 

Les ruines, encore conséquentes, du château du XIIIe siècle qui dominait ce qui était alors le village d’Hyères. Un parcours balisé et sécurisé permet de découvrir les remparts de la première enceinte, puis l’intérieur de la haute cour. 

  Vue aérienne de la haute cour du château, avec le panorama sur le massif des Maurettes et la Méditerranée - © Jaihabehygreck sur GoogleMaps

Restaurées sur toute leur hauteur, les 3 tours de l’entrée sont particulièrement impressionnantes. Au sommet du piton rocheux, sur lequel se trouvent le logis seigneurial et le donjon, deux tables d’orientation permettent lire l’extraordinaire paysage qui s’offre à la vue.

Les trois tours de la première enceinte - © Denis Biette / CC BY-SA

Si vous décidez de monter à pied au château depuis la vieille-ville et le bas de la colline du Castéou, vous aurez l’occasion de croiser des pans des enceintes successives qui ont entouré le château. C’est une petite randonnée que nous recommandons, pour ceux que la marche ne rebute pas, car elle permet d’apprécier, intégrés à l’urbanisme moderne, les vestiges des fortifications (murs et portes) et des églises associées à chaque phase d’extension de du rempart. Et plus on grimpe vers l’intérieur du château, plus on semble remonter le temps.

Qu'est-ce que c'est ? 

Le piton rocheux sur lequel la forteresse a été construite a été occupé dès le XIe siècle, mais il ne reste rien du premier château. Celui que l’on visite date pour l’essentiel du XIIIe siècle. Sa construction s’échelonne entre le début de ce siècle, sous le règne des seigneurs de Fos-sur-Mer, qui possédaient Hyères et ses salines depuis le XIe siècle, et celui de Charles Ier d’Anjou, devenu comte de Provence par son mariage, en 1246, avec Béatrice de Provence et de Forcalquier. C’est à ce dernier seigneur que l’on doit les agrandissements des enceintes et le plan du système de fortifications, inhabituel pour la région.

Les trois enceintes successives qui précédaient le château, fruits des phases d'agrandissement ordonnées par le comte de Provence - © Denis Biette / CC BY-SA, d'après le panneau de présentation sur site

Détail amusant : il ne subsiste rien des villages qui s’étendaient à l’intérieur de chacune des premières enceintes.

A chaque fois que les fortifications étaient étendues plus bas vers le pied de la colline (et les terres cultivables), les habitants désertaient les maisons les plus hautes pour s’installer dans la nouvelle partie protégée, plus proche de la plaine.

  Le rempart de la haute cour, vue de l'extérieur - © Denis Biette / CC BY-SA
  La porte d'entrée dans la haute cour, encadrée de 2 tours rondes - © Denis Biette / CC BY-SA

Pourquoi y aller ? 

Dans le paysage sur-urbanisé et surpeuplé de la Côte d’Azur, dans une commune aussi touristique qu’Hyères, la visite du château médiéval est une vraie bouffée d’oxygène. Au sommet d’une colline arborée, dominant le littoral et l’arrière-pays jusqu’au Massif des Maures, le château offre des points de vue remarquables sur la plaine et la montagne, à la limite entre la ville et la nature. Au-delà de l’intérêt historique des vestiges, c’est sans aucun doute la cerise sur le gâteau. Une échappée bienvenue pour ceux qui ont besoin d’un peu d’air frais tout en restant en ville, car le site est peu fréquenté (par rapport au littoral et à la vieille ville) !

Vue de la première enceinte et de la haute cour, sur le piton rocheux - © OTPM

Enfin, à l’autre extrémité d’Hyères, sur la plage, changez d’époque et n'oubliez pas d'aller visiter le superbe site archéologique d’Olbia, que nous nous avons déjà présenté. 

Les vestiges de la ville grecque d'Olbia - © AERO VISIO 2015