On ne voit pour le moment en 3D que la salle la plus connue de la maison. Elle est le plus souvent présentée comme un triclinium, c'est-à-dire une salle à manger, mais il paraît douteux qu’une scène aussi intime que celle d’un culte à mystères aient été représentée dans une salle de réception. Beaucoup de chercheurs pensent plutôt qu’il s’agit de l’une des salles d’une suite privée, peut-être les appartements du maître de la maison, compte tenu du fait que cet ensemble de pièces est adjacent au tablinum, la salle servant de bureau (au sens large) au maître.

L’intérêt de cette courte visite est aussi de montrer ce à quoi pouvait ressembler un intérieur romain, du sol dallé au plafond, avec ses profondes fenêtres et ses ouvertures sur des couloirs et galeries. En dépit du luxe de la décoration, l’ensemble reste très sombre, impression encore renforcée par les teintes rouge et noir des fresques. Vous y verriez-vous y vivre ?

Pour sortir un peu de l’ambiance des fresques, on n’oubliera pas que cette très vaste villa carrée, construite au IIe s. av. J.-C. en dehors des murs de la ville, comptait pas moins de 90 pièces. A l’origine, c’était une somptueuse demeure d’agrément, pourvue de bains et de plusieurs jardins. Au moment de l’éruption du Vésuve, en 79 ap. J.-C., elle avait toutefois été transformée en établissement agricole comprenant notamment un pressoir et une cave à vin, ainsi qu’une boulangerie. Plusieurs ailes avaient été reconverties en logements pour les domestiques et esclaves, et certaines pièces servaient de dépotoir.