La mosquée-madrasa du sultan Barquq (Le Caire)

Exploré pour vous par Cécile - 16 avril 2021 - 1,30 mn de lecture

Où ? Le Caire, Égypte.

La visite de la mosquée-madrasa du sultan Barquq, au Caire donne l’occasion d’entrer dans un lieu sacré à la longue histoire, très beau reflet de l’art architectural arabe du Moyen Âge.

Ce grand ensemble a été construit entre 1384 et 1386, à la suite de l’arrivée au pouvoir d’ez-Zahir Barquq.

Désireux d’affirmer son autorité, il imposa sa marque personnelle sur la capitale, le Caire, en faisant ériger plusieurs monuments dans la ville, dont la mosquée-madrasa dont vous pouvez découvrir tout l’intérieur.

MIT Libraries, Aga Khan Documentation Center

Comme son nom l’indique, ce n’est pas un simple lieu de culte. C’est un véritable complexe, qui remplissait plusieurs fonctions et est divisé de ce fait en différents quartiers (voir plan). Il abritait en effet :

- La mosquée en elle-même, dont la salle de prière est complètement ouverte sur la cour des ablutions ;

- une madrasa, c'est-à-dire un lieu d’enseignement théologique islamique, qui évolua ici en khânqâh (monastère soufi) ;

- enfin un mausolée, auquel on accède depuis le fond de la mosquée. Ce devait être celui du sultan, mais il abrite en réalité la dépouille d’une de ses filles.

Depuis l'extérieur de la porte, où commence la visite virtuelle, commencez par vous retourner pour admirer la très belle rue el-Mu'izz li-Din Allah !

Après l'entrée, on accède à la cour intérieure par un long couloir sinueux, qui desservait plusieurs salles appartenant aux communs et quartiers d’habitation.

En tant que grand centre d’enseignement et « monastère », le sanctuaire comprenait en effet les logements des enseignants et des étudiants, des cuisines et même des écuries.

D’autres salles de ce type ouvraient sur la madrasa, mais ne sont pas non plus ouvertes à la visite virtuelle.

Plafond de bois marqueté - Ahmed Al.Badawy /CC BY-SA

L’histoire personnelle d’ez-Zahir Barquq est originale et représentative des possibilités de mobilité sociale offertes par les métiers des armes, dans les sultanats mamelouks (1250-1517) : acheté comme soldat-esclave dans sa vingtaine, il devint mamelouk (affranchi, membre de la garde privée des dirigeants) en Égypte, et parvint en l’espace de 20 ans à obtenir le titre de sultan d’Égypte, en 1382.

L'ornementation du mirhab - Sailko / CC-BY SA

Il évinça alors les Turcs de la classe dirigeante au profit d’hommes originaires, comme lui, du nord du Caucase, donnant ainsi son nom à la seconde partie de l’ère mamelouke du sultanat d’Egypte : la période circassienne (rien à voir avec les arts du cirque, évidemment, c’est une appellation strictement géographique !).

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