Les murs de la tombe sont animés de scènes très vivantes et très colorées sur le thème des plaisirs de la vie, suivant une symbolique rappelant en même temps sa brièveté, la soudaineté de son interruption et le passage de la vie à la mort.

La palette blanche, ocre et vert-bleu des peintures éclaire merveilleusement ces salles sans ouvertures, met en relief les personnages et devait offrir, à la lumière des torches, une étrange sensation de gaité, d’énergie et de douceur.

Les murs de l’antichambre sont décorés d’une longue scène de fête dans la nature : des arbres sont ornés de nombreuses guirlandes, sous lesquelles dansent de jeunes hommes au son de la flute (paroi de droite).

Au-dessus de la porte, une scène de retour de chasse complète cette plongée dans une nature apprivoisée : deux cavaliers montant à cru reviennent avec leurs chiens et leurs assistants, qui portent le gibier sur les perches.

A droite du maître, un jeune homme va puiser du vin dans un grand cratère blanc. Ce vase monumental était la pièce maitresse de la cérémonie du vin, héritée des traditions grecques. Il contenait du vin pur, très épais et concentré, que l’échanson – celui chargé du service du vin – devait diluer et parfumer, selon les goûts des convives. C’est le rôle des différents récipients peints à droite du grand cratère.

La grande paroi en dessous montre une sortie en barque. A la proue, un jeune homme pêche au filet accompagné de dauphins.

Sur la rive rocheuse, un chasseur armé d’un lance-pierre tente d’attraper des oiseaux, sous les regards de l’équipage de l’embarcation, sans doute chargée d’aller rechercher les oiseaux abattus tombés à l’eau.

Sur la paroi de gauche, dans le même décor aquatique, les occupants d’une autre barque observent des baigneurs : du haut d’un rocher, l’un plonge en souriant, tandis que l’autre escalade l’à-pic, encouragé par les occupants de la barque, qu’il salue de la main.

Sur la paroi de droite, enfin, une dernière barque se distingue malgré l’érosion des décors. A la proue, un jeune homme pêche à l’aide d’un trident.

Les myriades d’oiseaux s’envolant en tous sens ainsi que les dauphins sautant hors de l’eau accentuent encore le mouvement des scènes de l’ensemble des murs.